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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 07:36

ARISTOTE souligne, formellement, que l’Égypte est le berceau des Mathématiques [1] et il précise que les égyptiens étaient excessivement noirs de peau [2].

Le savant grec HERODOTE, témoin oculaire, atteste que "les anciens Égyptiens ont la peau noire et crépus les cheveux." [3].


Sans remonter aux anciennes cultures africaines vieilles de plusieurs centaines d’années (inventions des mathématiques, de l’astronomie, de la médecine, de l’écriture , de la philosophie , maîtrise du feu, invention de l’agriculture, invention des premiers outils etc.) , on peut affirmer que la contribution du monde noir à la science et aux techniques modernes mérite d’être soulignée.

- Quelques prix : Derek Walcott (Nobel en Littérature), William Arthur Lewis (Nobel en Économie), David Blackwell (Prix John von Newman = " Meilleur mathématicien au monde").

- Quelques hommes dans "le projet Manhattan" ( Fabrication de la Bombe Atomique ) :

• Lloyd Albert Quaterman, Ralph Gardner, Eward A. Russel, Moddie Taylor, Harold Delaney, Benjamin Scott, J. Ernest Wilkins, Jaspar Jeffries.

LISTE NON-EXHAUSTIVE D’INVENTIONS RÉALISÉES PAR DES HOMMES ET DES FEMMES DE LA DIASPORA NOIRE

1. LA LAMPE ÉLECTRIQUE : inventée le 13.09.1881 par Joseph V. Nichols et Lewis H. Latimer.

2. L’ANTENNE PARABOLIQUE : inventée le 07 juin 1887 par Granville T. Woods

3. LA PRODUCTION SUCRIERE AMELIOREE : inventée le 10 décembre par Norbert Rilleux

4. L’AIGUILLAGE DES TRAINS : inventé le 31 octobre 1899 par William F. Burr

5. L’EXCAVATRICE DES POMMES DE TERRE : inventée le 23 avril 1895 par F.J. Wood

6. CAPSULES DES BOUTEILLES ET JARRES : inventée le 13.9.1898

7. BIDON (JERRICANE) : inventé le 17 février 1891 par Albert C. Richardson

8. PANNEAU DE PROTECTION DES LITS : inventé le 13 août 1895 par Lewis A. Russel

9. MOTEUR A COMBUSTION : inventé le 05 juillet 1892 par Andrew J. Beard

10. MASQUE A GAZ : inventé le 13 octobre 1914 par Garett A. Morgan

11. BOUCHE DE SECOURS INCENDIE : inventée le 07 mai 1878 par Joseph R. Winters

12. LA CHAISE BALANCOIRE : inventée le 15 novembre 1881 par Payton Johnson

13. CHARPENTE METALLIQUE (DE VOITURE) : inventée le 02 février 1892 par Carter William

14. TABLE DE CUISSON A VAPEUR : inventée le 26 octobre 1897 par Carter William

15. LENTILLES DE PROTECTION DES YEUX : inventée le 02 novembre 1880 par Powell Johnson

16. L’ASCENSEUR : inventé le 11 octobre 1867 par Alexander Miles

17. LE TAILLE CRAYON : inventé le 11 octobre 1867 par John L. Loove

18. DISPOSITIF DE COUPLAGES DES VOITURES DE TRAIN : inventé le 10.10.1899 par Andrew J. Beard

19. LES MANEGES POUR DIVERTISSEMENT : inventés le 19 décembre 1899 par Granville T. Woods

20. LA CHEMINEE DE LOCOMOTIVE : améliorée le 23 mai 1871 par Landron Bell

21. LA LANTERNE ou LA LAMPE TEMPETE : inventée le 19 août 1884 par Michael C. Hamey

22. LE PIANO MECANIQUE : inventé le 11 juin 1912 par Joseph H. Dickinson

23. L’AMENAGEMENT DES WAGONS-LITS : inventé le 08 octobre 1870 par John W. West

24. LA BALANCE PORTABLE : inventée le 03 novembre 1896 par John W. Hunter

25. LES W.C ( TOILETTES ) : inventés le 19 décembre 1889 par Jérome B. Rhodes

26. LE CACHET ET LE TAMPON : inventés le 27 février 1883 par William B. Purvis

27. LE REFRIGERATEUR ( FRIGO ) : inventé le 14 juillet 1891 par John Stenard

28. L’INTERRUPTEUR ( LE COMMUTATEUR ) : inventé le 1er janvier 1889 par Granville T. Woods

29. LE REVELATEUR PHOTOGRAPHIQUE : inventé le 23 avril 1895 par Clatonia Joaquin Dorticus

30. LA GALOCHE ( COUVRE CHAUSSURE ) :inventée le 08 février 1898 par Alvin L. Rickman

31. LA MACHINE A COMPOSTER : inventée le 22 juin 1897 par William Barry

32. LA FONDEUSE-MOULEUSE : inventée le 14 mars 1876 par David A.Fisher

33. LE BALAI-LAVEUR : inventé le 13 juin 1893 par Thomas W.Steward

34. LA MACHINE A ECRIRE : inventée le 07 avril 1885 par Lee S. Burridge et Newman R. Mashman

35. LE PROTEGE-DOCUMENT ( papiers ) : inventé le 02 novembre 1886 par Henry Brown

36. LE MANCHE D’ENREGISTREUR : inventé le 08 janvier 1918 par Joseph Hunter Dickinson

37. LE SYSTEME D’ALARME DES TRAINS : inventé le 15 juin 1897 par Richard A. Butler

38. LA TERRINE ou LA MOULE A GLACES : inventée le 02 février 1897 par Alfred L. Cralle

39. LE SECHE-LINGE : inventé le 07 juin 1892 par George T. Sampson

40. LA PEINTURE ET LES COLORANTS : inventés le 14 juin 1927 par George Washington Carver

41. LES FREINS DE VOITURE : inventés le 06 août 1872 par John V. Smith

42. LA MACHINE A PETRIR : inventée le 07 août par Joseph H.Dickinson

43. LA MACHINE DE CORDONNERIE : inventée le 20 mars 1884 par Jan E. Matzeliger

44. LE STYLO PLUME A RESERVOIR : inventé le 07 janvier 1890 par William B. Purvis

45. LE TUNEL POUR TRAIN ELECTRIQUE : inventé le 17 juillet 1888 par Granville T. Woods

46. LE FEU DE SIGNALISATION (feu rouge) : inventé le 20 novembre 1923 par Garett A. Morgan

47. LA GUITARE : inventée le 30 mars 1886 par Robert F. Flemmings Jr

48. LA BOITE AUX LETTRES : inventée le 27 octobre 1891 par Philip B. Downing

49. LE PEIGNE A CHEVEUX : inventé le 21 décembre 1920 par Walter H. Sammons

50. LE TROLLEY ELECTRIQUE SUR RAIL : inventé le 19 septembre 1893 par Elbert R. Robinson

51. LES COUPES-BISCUITS MECANIQUES : inventés le 30 novembre par Alexander Ashbourne

52. LE FOUET BATTEUR D’ŒUFS : inventé le 05 février 1884 par Willis Johnson

53. LA TABLE DE REPASSAGE : inventée en 1892 par Sarah Boone

54. LES ROTATIVES DE PRESSE (imprimerie) : inventées le 17 septembre 1878 par W.A Lavalette

55. LE SYSTEME DE SECURITE DES ASCENSEURS : inventé le 02 avril 1895 par James Cooper

56. LA BALAYEUSE DES RUES : inventée le 17 mars 1890 par Charles B. Brooks

57. LE PORTE-BAGAGES DU VELO : inventé le 26 décembre 1899 par Jerry M. Certain

58. LES SYSTEMES ET LES APPAREILS TELEPHONIQUES : inventés le 11.10.1887 par Granville T. Woods

59. LA TONDEUSE A GAZON : inventée le 09 mai 1899 par John Albert Burr

60. LES VITESSES AUTOMATIQUES (des véhicules) : inventées le 06 décembre 1932 par Richard B. Spikes

61. LES POUBELLES (bac à ordures) : inventées le 03 août 1897 par Lloyd P. Ray

62. LA PRESSE A AGRUME : inventée le 08 décembre 1896 par John T. White

63. LES PORTES DE SECURITE (pour ponts à bascules) : inventées le 07 octobre 1890 par Humphrey Reynolds

64. LE THERMOSTAT : inventé le 06 mars 1928 par David N. Crosthwait Jr

65. LE CADRE DU VELO : inventé le 10 octobre 1899 par Isaac R. Johnson

66. LE FER A CHEVAL : inventé le 23 août 1892 par Oscar E. Brown

67. LE LANDAU (poussette) : inventé le 18 juin 1889 par William H. Richardson

68. LE PIEGE A RAT AUTOMATIQUE : inventé le 31 août 1881 par Williaù S. Campbell

69. LA MOISSONNEUSE-BATTEUSE : inventée le 07 août par Robert P. Scott

70. LA SELLE DE CHEVAL : inventée par William D. Davis

71. LE MORS DE CHEVAL : inventé le 25 octobre 1892 par Lincoln F. Brown

72. LE COUVRE SABOT (pour chevaux) : inventé le 19 avril 1892 par Robert Coates

73. LA CROSSE DE GOLF : inventée le 12 décembre par George F. Grant

74. LE CONDITIONNEMENT D’AIR (split) : inventé le 12 juillet 1949 par Frederck M. Jones

75. LA GACHETTE DE FUSIL (le détonateur) : inventée le 03 mai 1897 par Edward R. Lewis

76. APPAREILS AUTOMATIQUES DE PÊCHE : inventés le 30 mai par George Cook

77. L’ARROSOIR DE GAZON : inventé le 4 mai 1897 par Joseph H. Smith

78. LE TELEGRAPHE DES CHEMINS DE FER : inventé le 28 août 1888 par Granville T. Woods

79. LES APPAREILS de TRANSMISSION de messages via l’électricité : inventés le 7 avril 1885 par Granville T. Woods

80. LE DISPOSITIF DE TRANSFERT des courriers postaux : inventé le 24 mai 1917 par J.C. Jones

81. EXTINCTEUR DE FEU : inventé le 26 mars 1872 par Thomas J. Martain

82. LE DISPOSITIF DE TRANSPORT DES FRETS : inventé le 10 octobre 1899 par John W. Butts

83. LE LIT PLIANT : inventé le 18 juillet 1899 par L.C. Bailey

84. LES TRINGLES DES RIDEAUX : inventés le 04 août 1896 par W.S Grant

85. LE CANAPE-LIT CONVERTIBLE : inventé le 05 octobre 1897 par J.H. Evans

86. LAVE-VITRES ELECTRIQUES : inventé le 27 septembre 1882 par A.L. Lewis

87. LA MOISSONNEUSE : inventée le 03 juin 1890 par H.L. Jones

88. LE DIRIGEABLE : inventé le 20 février 1900 par J.F. Pickering

89. LA RAMASSEUSE DE COTON : inventée le 05 juin 1894 par Georges W. Murray

90. LES LUBRIFIANTS DE MOTEUR : inventés le 15 novembre 1898 par Elijah Mc Coy

91. LA MACHINE DE GRAISSAGE A VAPEUR : inventée le 04 juillet 1876 par Elijah Mc Coy

92. BANDE MAGNETIQUE D’ORDINATEURS : inventée le 24 août 1971 par Larry T. Preston

93. LA PEDALE DE COMMANDE : inventée le 05 octobre 1886 par Minnis Hadden

94. ANTENNE DE DETECTION PAR RADARS : inventée le 11 juin 1968 par James E. Lewis

95. SUPERCHARGEUR POUR MOTEUR A COMBUSTION : inventé le 03 février 1976 par Joseph A. Gamell

96. Automatisation chargement et déchargement du courrier postal : inventée le 13.02.1945 par Gus Burton

97. ENGINS DE LEVAGE et MONTE-CHARGE : inventé le 02 mai par Mary Jane Reynolds

98. LA CELLULE ELECTRIQUE GAMMA : inventée le 06 juin 1971 par Henry T. Sampson

99. LE SYSTEME DE REFRIGERATION (FRIGO et CONGELATEUR) : inventé le 04 novembre 1879 par Thomas Elkins

100. LA SIGNALISATION (balises d’aéroport, grues, immeubles,...) : inventée le 30 mars 1937 par Lewis WW. Chubb

101. DOSAGE DE LA MELANINE : à partir de la peau, inventé par Cheikh Anta Diop

102. LE SHAMPOING : à partir de l’arachide, inventé par George Washington Carver

103. LE VINAIGRE : à partir de l’arachide, inventé par George Washington Carver

104. LE SAVON : à partir de l’arachide, inventé par George Washington Carver

105. LA POUDRE DE TOILETTE : à partir de l’arachide, inventée par George Washington Carver

106. LA FARINE : à partir de la pomme de terre, inventée par George Washington Carver

107. L’ENCRE : à partir de la pomme de terre, inventé par George Washington Carver

108. LE TAPIOCA : à partir de la pomme de terre, inventé par George Washington Carver

109. L’AMIDON : à partir de la pomme de terre, inventé par George Washington Carver

110. LE CAOUTCHOUC SYNTHETIQUE : à partir de la pomme de terre, inventé par George Washington Carver

111. LA CONSERVATION DES ALIMENTS : inventée par Lloyd A. Hall

112. LA STERILISATION DES ALIMENTS : inventée le 8 février 1938 par Lloyd A. Hall

113. MOUSSE IGNIFUGE CONTRE LE FEU : utilisée pendant la 2nd guerre mondiale, inventée par Percy L. Julian

114. SYNTHESE DE LA PHYSOSTIGMINE : pour le traitement du glaucome , inventée par Percy L. Julian

115. SYNTHESE DE LA PROGESTERONE : inventée par Percy L. Julian

116. SYNTHESE DE LA CORTISONE : inventée le 10 août 1954 par Percy L. Julian

117. SYNTHESE ORGANIQUE DE LA PHEROMONE : inventée par Bertram Oliver Fraser-Reid

118. SYNTHESE DE L’OLIGOSACCHARIDE : inventée par Bertram Oliver Fraser-Reid

119. FILAMENT DE CARBONE : pour la lampe à incandescence : inventé le 17 juin 1882 par Lewis Howard Latimer

120. APPAREIL DE REFROIDISSEMENT et DE DESINFECTION : inventé le 12 janvier 1886 par Lewis Howard Latimer

121. RHEOSTAT FIABLE : inventé par Granville T. Woods le 13 octobre 1896

122. TROISIEME RAIL : pour le métro, inventé par Granville T. Woods le 29 janvier 1901

123. UN FREIN AUTOMATIQUE à AIR COMPRIME : inventé par Granville T. Woods en 1905

124. UN FREIN ELECTROMECANIQUE : inventé par Granville T. Woods en 1887

125. UN INTERRUPTEUR AUTOMATIQUE de circuits électriques : inventé par Granville T. Woods en 1889

126. UNE COUVEUSE ARTIFICIELLE : inventé par Granville T. Woods en 1890

127. PACEMAKER (régulateur pour stimulateur cardiaque) : inventé par Otis Boykin

128. OPERATION A CŒUR OUVERT : inventé par Daniel Hale Williams le 9 juillet 1893

129. TEST DE DEPISTAGE DE LA SYPHILIS : inventé par William A. Hinton en 1936

130. COLLET pour les fractures cervicales : inventé par Louis Tompkins Wright

131. TRAITEMENT des MALADIES VENERIENNES (avec l’auréomycine) : inventé par Louis Tompkins Wrigh

132. CONSERVATION DU SANG : inventé par Charles Richard Drew

133. LA POLYTHERAPIE (utilisation de la chimiothérapie contre le CANCER) : inventée parJane Cooke Wright

134. TRANSPLANTATION du REIN (2ieme au monde) : par Samuel L. KOUNTZ

135. CONSERVATION du REIN (durant plus de 50 heures) : par Samuel L. KOUNTZ

136. ANTIDOTE contre les SURDOSES de BARBITURIQUE : inventé par Arnold Hamilton Maloney

137. MACHINE A MONTER LES EMPEIGNES (soulier) : inventé par Jan Earnst Matzeliger

138. FIXATEUR POUR CHEVEUX : inventé par Garrett A. Morgan

139. ANEMOMETRE : inventé par Philip G. Hubbard

140. CAMERA-SPECTROGRAPHE (transporté par Apollo 16) : inventé par George R. 

SOURCE : http://africamaat.com/Liste-d-inventions-realisees-par?artsuite=0

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 16:26

Avant de chercher la solution à un problème , il convient d'en poser un diagnostique adéquat et alors la solution en sera plus aisée , ce qui explique mon intervention en 2 parties .

DIAGNOSTIQUE DE LA CRISE IVOIRIENNE

1.Les grands groupes ethniques de Côte d'Ivoire veulent voir à la tête du pays un des leurs . En effet les us et coutumes et notamment le mode de gestion du pouvoir variant de façon notable d'un groupe à l'autre , ces revendications apparaissent comme légitimes car pour cohabiter harmonieusement il faut bien pouvoir observer les mêmes règles . Et c'est le Pdt Gbagbo qui disait , avec raison , que la crise ivoirienne vient de l'inobservance des règles communes que nous nous sommes données . Mais comme il y a des règles qui n'arrangent pas certains groupes ethniques en raison justement de leurs cultures alors on coure le risque de voir écrouler l'édifice sociale comme c'est le cas présentement . 

Je donnerai quelques exemples pour illustrer mon propos :

- les Malinkés majoritairement musulmans souhaiteraient voir vendredi férié et caressent sécrètement le rêve d'un Etat musulman comme l'est le Sénégal , la Mauritanie ...etc

- les Akans ont la royauté comme système de gouvernement où le pouvoir se transmet selon les liens  familiaux , ce qui implique que le pouvoir reste à perpétuité dans la même famille . Le pouvoir du roi est fort et il est très respecté voire craint .

- les Bétés eux se reconnaissent se reconnaissent traditionnellement en un Chef de village  qui à l'origine était le fondateur du village mais peut être choisi dans n'importe quelle famille . Et dans ce groupe on ne voue pas un culte au chef comme chez les Akans au point où il peut même être invectiver au cours des réunions ou même hors de celles-ci , ce qui est impensable chez les Akans .

Par ailleurs de quel droit un membre d'une même ethnie devrait-il demeurer au pouvoir ?

 

2.Une grande partie de la population - à supposer même qu'elle représente 46% de la population - a été séduit par le discours du tenant actuel du pouvoir qui revendique avec force et détermination la souveraineté du pays et partant le droit de disposer de nos ressources comme nous l'attendons .

 

SOLUTIONS A LA CRISE IVOIRIENNE

 

De ce qui précède il s'en suit qu'il faudra créer à terme une Fédération de 4 Etats selon les 4 grandes aires culturelles ke sont les Mandé ,les Gour , les Krous et les Akans avec une présidence fédérale tournante sur 2 ans . Chaque Etat choisira son Président selon ses us coutumes , va Gérer de Façon DISCRÉTIONNAIRE TOUTES SES RESSOURCES et paiera des impôts à l'Etat Fédéral pour le fonctionnement de celui-ci et aussi pour aider les Etats les plus pauvres en vue de réduire les disparités entre ces états .

Il n'y a pas d"armée fédérale mais des armées étatiques qui pourront , au besoin , être réquisitionnées par le Président fédéral  avec l'accord  des autres Présidents .

Le Président Fédéral  formera un Gouvernement comprenant obligatoirement des ressortissants de chaque Etat  avec  l'avis des autres Présidents . Il nommera les Hauts Fonctionnaires de l'Etat Fédéral avec l'aval d'un Conseil de Sages comprenant 20 représentants de chaque Etat . Et ce même Conseil votera les lois fédérales avec une minorité de blocage c'est à dire que pour que une loi fédérale puisse être adoptée , elle doit avoir non seulement l'assentiment de la Majorité du Conseil des Sages mais aussi de la Majorité des Représentants de chaque Etat ainsi personne ne sentira exclue et ces Lois seront plutôt sources d'Harmonie et non de divisions .

Chaque Etat aura ses Lois et s'organisera comme il l'entend selon ses us et coutumes .

Pour l'heure il faudra créer un Etat au Nord et un autre Sud sur les mêmes principes sus-évoqués . Gbagbo reste au pouvoir pour 2 ans et cède son poste au Pdt du Nord et ainsi de suite .

 

 

N.B: La photo ci-dessous représentant les 4 grands groupes ethniques de Côte d'Ivoire est tirée du site suivant : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/cotiv.htm


cotiv-ethnies.gif
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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 12:37

Discours de Lumumba, le 30 juin 1960

Ce discours prononcé devant le roi des Belges, Axel Marie Gustave Baudoin, est réputé avoir scellé le sort funeste de Patrice Emery Lumumba.  En effet, il marquait d’emblée la ferme volonté du Premier ministre congolais d’exercer toute la souveraineté politique que supposait le principe de l’indépendance conquis de haute lutte face au colon. Or, les élites colonialistes belges entendaient continuer de piller les ressources du Congo, tout en feignant d’approuver une indépendance qu’elles prétendaient officiellement avoir octroyée, tandis qu’elles insinuaient officieusement que les Congolais n’y étaient pas encore préparés.

lumumba-parlant

 

 

Congolais et Congolaises,

Combattants de l’indépendance aujourd’hui victorieux,

Je vous salue au nom du gouvernement congolais.

 

A vous tous, mes amis, qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cœurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et leurs petits-fils l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté.

Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd’hui dans l’entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d’égal à égal, nul congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c’est par la lutte  qu’elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang.

 

Cette lutte, qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage qui nous était imposé par la force. Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire. Nous avons connu le travail harassant, exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger, ni de nous vêtir ou de nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme des êtres chers.

 

Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions nègres. Qui oubliera qu’à un noir on disait « tu », non certes comme à un ami, mais parce que le « vous » honorable était réservé aux seuls Blancs ?

Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort. Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un Blanc ou d’un Noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses ; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort elle-même.

Nous avons connu qu’il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillottes croulantes pour les Noirs, qu’n Noir n’était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits européens ; qu’un Noir voyageait à même la coque des péniches, aux pieds du blanc dans sa cabine de luxe.

Qui oubliera enfin les fusillades où périrent tant de nos frères, les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’une justice d’oppression et d’exploitation ?

 

Tout cela, mes frères, nous en avons profondément souffert. Mais tout cela aussi, nous que le vote de vos représentants élus a agréé pour diriger notre cher pays, nous qui avons souffert dans notre corps et dans notre cœur de l’oppression colonialiste, nous vous le disons tout haut, tout cela est désormais fini. La République du Congo a té proclamée et notre pays est maintenant entre les mains de ses propres enfants. Ensemble, mes frères, mes sœurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur. Nous allons établir ensemble la justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail. Nous allons montrer au monde ce que peut faire l’homme noir quand il travaille dans la liberté et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique toute entière. Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants. Nous allons revoir toutes les lois d’autrefois et en faire de nouvelles qui seront justes et nobles.

 

Nous allons mettre fin à l’oppression de la pensée libre et faire en sorte que tous les citoyens jouissent pleinement des libertés fondamentales prévues dans la Déclaration des droits de l’Homme.

Nous allons supprimer efficacement toute discrimination quelle qu’elle soit et donner à chacun la juste place que lui vaudront sa dignité humaine, son travail et son dévouement au pays. Nous allons faire régner nos pas la paix des fusils et des baïonnettes, mais la paix des cœurs et des bonnes volontés.

Et pour cela, chers compatriotes, soyez sûrs que nous pourrons compter non seulement sur nos forces énormes et nos richesses immenses,  mais sur l’assistance de nombreux pays étrangers dont nous accepterons la collaboration chaque fois qu’elle sera loyale et ne cherchera pas à nous imposer une politique quelle qu’elle soit. Dans ce domaine, la Belgique qui, comprenant enfin le sens de l’histoire, n’a pas essayé de s’opposer à notre indépendance, est prête à nous accorder son aide et son amitié, et un traité vient d’être signé dans ce sens entre nos deux pays égaux et indépendants. Cette coopération, j’en suis sûr, sera profitable aux deux pays. De notre côté, tout en restant vigilants, nous saurons respecter les engagements librement consentis .

Ainsi, tant à  l’intérieur qu’à l’extérieur, le Congo nouveau, notre chère République, que mon gouvernement va créer, sera un pays riche, libre et prospère. Mais pour que nous arrivions sans retard à ce but, vous tous, législateurs et citoyens congolais, je vous demande de m’aider de toutes vos forces. Je vous demande à tous d’oublier les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser à l’étranger.

 

Je demande à la minorité parlementaire d’aider mo n gouvernement par une opposition constructive et de rester strictement dans les voies légales et démocratiques. Je vous demande à tous de ne reculer devant aucun sacrifice pour assurer la réussite de notre grandiose entreprise. Je vous demande enfin de respecter inconditionnellement la vie et les biens de vos concitoyens et des étrangers établis dans notre pays. Si la conduite de ces étrangers laisse à désirer, notre justice sera prompte à les expulser du territoire de la République ; si par contre leur conduite est bonne, il faut les laisser en paix, car eux aussi travaillent à la prospérité de notre pays. L’indépendance du Congo marque un pas décisif vers la libération de tout le continent africain.

 

Voilà, Sire, Excellences, Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes, mes frères de race, mes frères de lutte, ce que j’ai voulu vous dire au nom du gouvernement en ce jour magnifique de notre indépendance complète et souveraine. Notre gouvernement fort, national, populaire, sera le salut de ce pays.

J’invite tous les citoyens congolais, hommes, femmes et enfants, à se mettre résolument au travail en vue de créer une économie nationale prospère qui consacrera notre indépendance économique.

 

Hommage aux combattants de la liberté nationale !

Vive l’indépendance et l’Unité africaine !

Vive le Congo indépendant et souverain !

patrice-lumumba-en-portrait

 

L’assassinat de Lumumba par des forces occidentales coalisées est emblématique de l’assassinat quasi systématique des aspirations légitimes des nations nègres à se gouverner elles-mêmes, à exploiter leurs propres ressources pour leur prospérité collective. Chacun peut lire ce  discours fallacieusement prétendu de lèse-majesté belge, mais qui est d’abord et surtout l’expression profonde d’une volonté juste et vraie, d’une ambition mââtique :« [...] faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique toute entière. [...] veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement à ses enfants ».

Lumumba a donc été sauvagement assassiné parce qu’il voulait que le Congo fût aux Congolais, que les immenses richesses de l’Afrique « profitent véritablement à ses enfants ». Tous les leaders africains ayant exprimé, avec plus ou moins de véhémence, de telles aspirations ont été éliminés d’une façon ou d’une autre par des Etats étrangers criminels aidés de leurs acolytes locaux. Cette criminalité séculaire en Afrique d’Etats étrangers est la principale cause exogène du « drame de l’Afrique » ; une cause qu’il faut plus que jamais dénoncer dans toutes les instances internationales, pointer sans ambages, à chaque infime occasion, ces fossoyeurs qui se donnent pour des sauveurs, pour des « partenaires au co-développement ».

Par KLAH Popo

 

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 23:57

L'assassinat systématique
des Prophètes noirs par l'Eglise et
leur écartement de l'histoire

 


" How long shall they kill our Prophets, while we stand aside and look ? "
(Rédemption song by Robert Nesta Marley)


Une autre chose qui m'amuse beaucoup est le fait que les noirs africains ne se posent pas vraiment la question de savoir s'il y a eu, au courant de l'histoire de l'humanité, certains Prophètes Noirs. La grande majorité des africains noirs sont le dimanche dans les Eglises "blanches", en train de prier "Jésus", en train de recevoir encore une fois un bon conditionnement collectif pour adorer le "Jésus" des Blancs, le "Jésus" de la Religion des esclavagistes colonisateurs.

Etant au Ghana en 2003, j'ai été vraiment fort étonné de constater, dans ce pays dont les côtes sont remplies d'endroits cumulant un grand nombre de forteresses... d'où les esclaves partaient vers les Amériques et autres marchés d'êtres humains de par le monde, dans ce pays qui, par ailleurs, est un des berceaux du panafricanisme, de constater donc sur place que la grande majorité du peuple est endormie par les Eglises Chrétiennes de tous plumages. Les radios ne font qu'émettre des discours de prédicateurs chrétiens, partout en bordure de route il n'y en a que pour Jésus : "Jésus loves you", "Jésus will save you", "Jésus is your guide", "Jésus will provide", etc. Dans un taxi sur deux on voit des autocollants, des petites affiches, des porte-clés faisant allusion à Jésus. Et dans un taxi sur deux également, on entend des chansons qui parlent de Jésus !

Où sont aujourd'hui les racines de tous ces Ghanéens ? Où est leur attachement aux traditions ancestrales, la fierté de leurs ancêtres ? Et la fierté de leur propre histoire, la fierté de leur grand passé, pourtant glorieux, où est-elle ? J'ai eu beaucoup pitié d'eux !

J'aime aussi nous faire réfléchir, nous Africains, sur le fait important que voici :

Partout sur la terre les peuples ont eu, à quelques moments de leur histoire, leurs Prophètes autochtones. Les Asiatiques ont des Prophètes Asiatiques, tels Bouddha, Krishna, Lao-Tse, Confucius, etc. ; les Sémites Arabes et juifs ont des Prophètes du Proche Orient, tels Moïse, Mahomet, Le Bab, Zoroastre, etc. ; les Américains, dont la civilisation est pourtant récente, ont quand même un Prophète de l'Amérique, Joseph Smith, initiateur des Mormons ; les Européens ont, depuis 2000 ans leur Prophète, "Jésus". Comment se fait-il que nous, noirs d'Afrique, nous n'ayons pas nos Prophètes noirs africains à nous ? Existe-t-il une seule raison pour que les noirs n'aient pas eu leurs propres Prophètes, au même titre et au même niveau que les autres peuples ? Y-a-t-il un seul motif explicable pour que les Cieux aient discriminé le peuple noir en matière de "Prophètes" ? La réponse est dans la question elle-même, c'est évidemment NON !

Alors, comment se fait-il que les noirs africains ne connaissent pas, ou alors ne connaissent plus, leurs Prophètes ? Pourquoi les ont-ils oubliés ? Pourquoi ne les vénèrent-ils pas... ou ne les vénèrent-ils plus, ou pas assez ? Pourquoi ne leur parle-t-on jamais d'eux dans les écoles, pendant les cours de Religion en Occident ? Oui, pour quelle(s) raison (s) ?

Tout d'abord, parce que la mentalité de "noir colonisé" imprègne les africains d'un complexe d'infériorité, et celui-là fait qu'ils ont, bien à tort, honte de leur histoire et de tout ce qui vient de chez eux. Leur esprit de "colonisé" leur fait regarder tout ce qui vient de l'homme blanc comme forcément le meilleur, le plus juste, le plus valable, comme beau et bon, comme "civilisé"... les noirs étant toujours, dans leurs têtes, des "sauvages".

Il ne faut pas oublier que le missionnaire blanc, le prêtre blanc, étaient pour leurs parents, leurs grands-parents... leurs arrière-grands-parents - et on peut remonter comme ça jusqu'à 25 générations en arrière ! les intermédiaires entre "Dieu" et le peuple noir "colonisé" ; la parole divine venait au noir à travers le missionnaire blanc et de ce fait, l'homme blanc recevait automatiquement le statut d'un être "supérieur" dans tous les cerveaux des noirs convertis au Christianisme. Et cette éducation s'est poursuivie, de génération en génération, sans remise en question de quoi que ce soit, juste en imitant bêtement, progressivement et ainsi, petit à petit, tout cela a abouti à la meute de "colonisés spirituels" que l'Afrique et sa diaspora compte aujourd'hui.

Puis il y a eu l'inquisition de l'Eglise Catholique Romaine en Afrique. C'est drôle de constater aujourd'hui ce que les Africains pensent et disent quand ils entendent le mot "Inquisition" : pour eux, celle-ci fait partie de l'histoire de l'Europe, c'est une histoire qui s'est passée entre des Européens au cours du Moyen Age. Encore un exemple prouvant à quel point les Africains sont perdus, à quel point ils ignorent tout de leur propre histoire, ce que nous pouvons aisément comprendre, car tout a été mis en œuvre pour qu'ils l'oublient, leur histoire !

C'est surtout l'Eglise qui s'est employé à ce long travail d'engourdissement des cerveaux : elle a fait tout son possible pour que les noirs oublient leurs Prophètes et leurs Religions authentiques. En effet l'Inquisition de l'Eglise Catholique Romaine, on peut même dire l'Inquisition de "la Chrétienté" a aussi sévi en Afrique.

Voici quelques exemples de Prophètes noirs :

a. Osiris : Le Grand Nègre Prophète Noir

Puisque nous allons parler des Prophètes africains, il me paraît logique de commencer par ce fameux personnage qu'est Osiris, le doyen des Prophètes noirs, que l'on appelle aussi l'ancêtre des grands Pharaons d'Egypte, car avec lui on est dans l'histoire la plus ancienne, celle de "l'Ancienne Egypte". Son tombeau fut découvert par un français, professeur d'Histoire des religions, Emile Amélineau (1850-1915). Que sait-on d'Osiris ? On le désignait comme le fils de Geb (la terre) et de Nout (le ciel), il était donc le fruit d'un métissage entre quelqu'un de la terre et quelqu'un du ciel ! Apparemment quelqu'un qui pouvait, lui aussi dire « mon père qui est dans les Cieux » !

Osiris était la personnification du bon, les écrits disent qu'il était envoyé pour triompher du mal, d'où son appellation "Wounnefer", ce qui signifie en égyptien ancien "Etre éternellement bon". Il donne de la nourriture et toutes sortes d'aliments au pays entier, qu'il parcourt pour enseigner la sagesse, l'agriculture, le rejet du cannibalisme, la culture de la vigne, l'utilisation et la conservation du vin, il indique quels sont les bons fruits à cueillir aux arbres et l'utilité de bien d'autres produits de la terre (céréales, blé). D'où l'amour que lui témoignaient les anciens africains qui voyaient en lui un envoyé du ciel (ce qu'il était en réalité).
Il fut aussi appelé "WSR" ou "Wousir" ce qui veut dire "le grand", "le puissant". Il disait entre autre :

« Je suis le seigneur de la Maât [vérité-justice] »
« je suis le Maître de l'Eternité »
« Je suis "celui qui est" »
« Je suis sur terre le premier des Amentiou

[ressuscité de parmi les morts] ».

Osiris est représenté sur les documents des Pyramides et sur des anciens monuments comme un "noir" de grande taille. Soulignons en appui, que le grec Plutarque qui, ultérieurement dans l'Antiquité, écrira au sujet d'Osiris et de son épouse, un... "Traité d'Isis et Osiris" y stipulera très clairement les caractéristiques physiques d'Osiris et que le tome 2 de l'encyclopédie historique réalisée sous le nom de "Histoire générale de l'Afrique" nous informe également que, dans leurs textes sacrés, les Egyptiens appelaient Osiris "Grand Noir" : "KEM-WR" (KEM = noir et WR = grand) et que sa femme se nommait Isis, ce qui signifiait "femme noire" !

Voici encore ce que mentionne un texte tiré des enseignements du sage Mérikaré (2070-2050 av. J.-C.) :

« Agis pour RA (le dieu suprême) [. ..]fais toutes ces choses pour lui, afin qu'en retour il en pourvoit les hommes. Car "Ra" a fait le ciel et la terre à leur intention, il a calmé pour eux V avidité des eaux, il a fait l'air pour donner le souffle à leurs narines, il les a créés à sa propre image ».

Il y avait donc bel et bien déjà une genèse en Afrique, où l'Ancienne Egypte fut appelée par ses habitants "KEMET", non pas au regard de la couleur de la terre, mais pour signifier qu'il s'agit d'une contrée civilisée, tout simplement habitée par des hommes noirs, car "KEMET" signifie "terre (ou cité) de la science de l'homme noir". D'ailleurs le déterminatif Nwt [Niout] est souvent utilisé après le mot "Kemet", or, il symbolise une cité qui est administrée : une cité civilisée.

Cependant, Vexamen des textes religieux et des récits des anciens démontrent que c'est aussi pour des raisons spirituelles liées à l'épopée d'Osiris [représentant le bien] et de Seth [représentant le mal] que les premiers pharaons ont choisi le nord-est de l'Egypte pour édifier leur première grande ville : Memphis. Ainsi, l'historien grec, Diodore de Sicile, déjà cité plus haut [au Chapitre 3] écrira plus tard que Osiris aurait conduit son peuple du sud vers la vallée du Nil (cf. Diodore de Sicile, Livre III).

Lorsque les Egyptiens représentent les Divinités dans leur fonction symbolique, leur couleur change, exemple : Osiris est peint en vert pour symboliser la végétation, c'est l'Osiris végétant. Dans d'autre cas, les divinités, dont notamment les déesses, sont représentées en couleur or. L'or est en effet la chair des Dieux pour les Africains.

Le Grand Prophète Noir Osiris fut vénéré dans toute l'Egypte (Abydos, Héliopolis, Athribis, etc.), le récit de sa vie est le centre même des textes religieux de Kemet (l'ancienne Egypte). Vers 1985 avant J.-C. il existait même une école théâtrale à Abydos qui donnait des représentations des mystères d'Osiris.

Par la suite Osiris est devenu Dionysos dans la tradition grecque. A son tour Dionysos est devenu Bacchus dans la tradition romaine. L'écrivain Grec Plutarque (50-125 après J.-C), dans sont "Traité sur Isis et Osiris" à propos de Cléa confirme pour nous cet emprunt grec :

« Qu 'Osiris ne fasse qu 'un avec Dionysos, qui pourrait le savoir mieux que toi Cléa, toi la supérieure des Thyades de Delphes [prêtresses de Dionysos], qui fut consacrée par tes père et mère aux rites Osiriens ? »

Que nous apprend encore l'historien grec Diodore de Sicile ? Que la mission d'Osiris relaté dans les Textes sacrés égyptiens fut, entre autres, de sillonner toute la terre habitée pour civiliser l'humanité et faire en sorte qu'elle abandonne définitivement le cannibalisme et découvre les vertus divines :

« II quitta l'Egypte avec toute son armée pour son expédition, avec à ses côtés son frère que les Grecs appèlent Apollon. A ce qu'ils disent, c'est celui-ci qui découvrit le laurier et tous les hommes en couronnent particulièrement ce Dieu. Il attribue la découverte du lierre à Osiris et le consacre à ce Dieu-Prophète, tout comme les Grecs pour Dionysos [...] Des spécialistes en agriculture accompagnaient aussi Osiris [...] Il parcourut ensuite les autres peuples et passa en Europe en traversant l'Hellespont [...] En Thrace il tua le roi des Barbares, Lycourgos, qui s'opposait à ses actions, il y laissa Maron qui était dès lors âgé, pour veiller aux plantations qu'il avait faites en ce pays et en fit le fondateur de la ville qui porte son nom et qu 'il nomma Maronéia. Il laissa aussi Macédon comme roi du pays qui fut dénommé d'après lui Macédoine ». 

On pourrait comprendre par là que les Africains anciens, répondant à un appel divin du ciel, par le biais de Osiris, ont sillonné la terre pour enseigner aux hommes leurs connaissances. On trouve aussi là l'origine de la couronne de lauriers que portèrent par la suite les empereurs romains. Enfin, l'archéologie antique montre que les temples édifiés à cette époque, possèdent la même orientation astrale que les temples de Nubie, de l'ancienne Egypte.

Ainsi on trouve assis sur le premier trône "divin" dans l'histoire des religions comme "Prophète" envoyé par les Cieux sur terre, Osiris, un noir, un nègre... Osiris Kem-Our, en ancien égyptien, "Osiris le Grand Noir"... des détails à ce propos se trouvent dans "le Livre des morts" de Nebqued (1320 avant J.-C). (voir l'illustration en page I du cahier central)

Et, précisons que les anciens égyptiens, donc les lointains ancêtres des noirs africains étaient polythéistes, qu'ils vénéraient des dieux-créateurs (au pluriel), un peuple venu du ciel, dans des "disques solaires" (des soucoupes volantes).


b. La Prophétesse Kimpa Vita : brûlée vive par l'Eglise

Kimpa Vita fut fondatrice d'une religion appelée "les Antoniens" ou "Kimpasi", religion qui agita tout le Royaume du Kongo au début du XVIIIème siècle. A ce moment là l'esclavagisme était en plein essor, c'était la première activité "commerciale" au sein du Royaume.

C'est elle, Kimpa Vita qui fut, dit-on, la première à se rebeller contre la domination étrangère. Ce qui lui était tout à fait possible en tant que femme, car à cette époque-là la société du Royaume Kongo était une société matriarcale : la filiation des individus se faisait en lignée féminine. Le pouvoir n'appartenait qu'en apparence aux hommes ; à la tête du Royaume Kongo était un homme, le roi, mais aux femmes étaient reconnues des attributions essentielles, aussi bien en politique qu'en religion.

Ses parents lui ont donné le nom africain de "Kimpa Vita", Kimpa signifie "ruse" et Vita signifie "guerre" ou "guérilla", son nom chrétien est Dona Béatrice, elle est née en 1684. En Kikongo, langue du Bas-Kongo, son mouvement Religieux porta le nom de "Kimpasi".

Kimpa Vita était une fille issue de la noblesse du peuple Kongo, toute jeune elle entend parler d'une vieille femme, nommée Matuffa, qui parcourt la campagne et les villages en annonçant la venue d'une jeune prophétesse noire, tout en disant que des "anges" noirs du ciel lui étaient apparus, dont "Saint-Antoine" (patron des humbles et des démunis). Kimpa Vita rencontre cette vieille femme appelée Matuffa et c'est soudain son "intronisation" comme Prophétesse.

A son tour Kimpa Vita rencontre l'ange (du grec "angelos", étymolo-giquement "messager venu du ciel") Antoine qui lui dicte la mission qu'elle aura à accomplir.

Kimpa Vita avec ses disciples, appelés "anges", vont prêcher dans tous les coins du Royaume Kongo, en disant entre autres : "les missionnaires blanchissent Dieu à leur profit... c'est ainsi qu'ils ont béni les bateaux négriers", ou encore, "dans les cieux, sur la planète des éternels, au paradis... il y a des noirs, il y a des Kongos".

Kimpa Vita fait des "guérisons" tout comme Jésus, Kimbangu, etc. Il est dit que d'un simple attouchement par exemple la jeune femme rendit féconds des ventres stériles.

Elle appela le peuple Kongo à édifier une société plus humaine, sans faste et sans misère, sans maître et sans esclave, semblable à la société où sont vivants leurs ancêtres sur leur planète céleste.
Il est dit que pendant les séances de prières des Antoniens les Dieux furent invoqués avec des gestes "obscènes", sexuels, et que au cours de leurs cérémonies les participants se livraient à des relations sensuelles, charnelles. Ceci lui valut, de la part de l'Eglise Catholique, l'accusation d'être une femme de mauvaise vie, possédée par le Diable... d'autant plus qu'elle vivait avec deux hommes. Il est dit aussi qu'elle enseignait aux femmes à ne plus avoir peur, ni du lendemain ni du surlendemain, de se libérer du contrôle des hommes et de prendre leur juste place dans la société... il faut dire qu'à cette époque-là la position officielle de l'Eglise Catholique était simple : la femme n'avait pas d'âme (pas plus que les animaux !). Cependant les messages de Kimpa Vita étaient extrêmement révolutionnaires et ils recueillaient un vaste succès.

Elle commença ses prédications et ses enseignements en 1702. Elle prit alors la tête du mouvement de redressement national de son époque. Elle enseignait des choses éminemment subversives. On rapporte qu'alors que la traite des esclaves noirs avait développé un racisme déclaré de la part des blancs, elle plaida avec un pouvoir de conviction exceptionnel l'égalité absolue entre les noirs et les blancs. Le nombre de ses fidèles s'accrut dans des proportions considérables puisque Bernardo da Gallo, un historien, rapporte que presque tout le Royaume adhéra au Mouvement Kimpasi de Kimpa Vita, or elle était à peine âgée de vingt ans ! Ce faisant, elle mit en danger les missionnaires et les deux rois concurrents de l'époque, mais aussi - et peut-être surtout - le très florissant et fort lucratif trafic des esclaves.

En 1704 l'Eglise Catholique l'accusa de "sorcellerie", elle fut une première fois arrêtée par les missionnaires, qui durent la relâcher, sous la pression du peuple. En 1706 elle eut un enfant de l'un de ses compagnons, alors l'Eglise Catholique orchestra une vaste campagne de calomnies contre la "fausse sainte", la "soi-disant vierge noire", et l'Eglise proclama qu'elle était une envoyée du diable, elle fut à nouveau arrêtée mais son procès, digne des tribunaux de l'Inquisition, divisa cette fois le Royaume et personne ne voulut assumer la responsabilité de son exécution, pas même le roi Pedro IV. C'est finalement l'Eglise Catholique elle-même qui prononça la sentence en forçant le Conseil Royal à la suivre. La peine prononcée fut celle imposée aux sorcières : la mort par le feu.

Elle fut saisie sur les ordres de missionnaires italiens (au service du Vatican), ceux qui tiraient les ficelles furent deux pères capucins, Laurenzo da Luca et Bernardo do Gallo, grands bastonneurs et brûleurs de villages au Kongo, ayant à leur service des troupes portugaises pour capturer les Kongos et les forcer au baptême chrétien catholique.

Lors de son procès, le père capucin Bernardo do Gallo lui posa la question suivante :

« Dites moi si au ciel il y a des Noirs du Kongo et sont-ils là avec leur couleur de Noirs ? ». Kimpa Vita répondit : « au ciel il y a des Noirs du Kongo et des adultes qui ont observé la loi de Nzambi [Yahvé] ; mais ils n yy ont pas la couleur du Nègre ni du Blanc, parce que, au ciel, il n'y a aucune couleur. »

Kimpa Vita fut brûlée vive en public avec plusieurs de ses adeptes le Dimanche 2 juillet 1706, exécutée par des moines capucins, missionnaires. Mais en quatre années de prédications seulement, avant qu'elle-même ne soit brûlée, ses idées, elles, avaient réussi à mettre le feu dans tout le Royaume. Avant de mourir elle annonça la venue d'un autre Prophète qui viendrait achever son œuvre, un christ noir qui viendrait montrer au peuple noir le chemin à suivre vers sa libération ; elle annonçait ainsi la venue du Prophète Simon Kimbangu.

En brûlant vive sur le bûcher - en même temps que plusieurs de ses disciples et aussi son jeune fils - elle ne cessait de répéter que les Cieux feront naître et venir un autre Prophète pour arrêter l'esclavage et sauver l'homme noir. Il est "normal"... ou plutôt facilement "compréhensible", que les livres d'histoire de l'Occident se montrent très peu bavards à son sujet.


c. Le Prophète Simon Kimbangu : emprisonné, condamné, torturé à mort par l'Eglise et ses valets de la dynastie belge

Les peuples du Royaume Kongo, tellement maltraités par les missionnaires européens se sentaient profondément désabusés, le déclin du royaume était absolu et la détresse de ses habitants y était à son comble ; par dessus tout ça les puissances coloniales, réunies en conférence à Berlin (1884-1885) venait, honteusement, de se partager entre elles l'Afrique, en créant arbitrairement, rien que par des traits sur une carte, des frontières totalement artificielles, ne tenant pas plus compte des groupes sociaux homogènes de populations que des frontières naturelles des royaumes, empires et sultanats existants. Les Dieux dans les cieux, contemplant ce désastre, décidèrent alors de faire naître un autre Prophète.

Ainsi, Simon KIMBANGU, dont le nom signifie : "Celui qui révèle les choses cachées", naquit à Nkamba, petit village du Kongo-Central, le 12 septembre 1887.

A partir de 1910, Simon Kimbangu commence à entendre l'appel de l'Esprit de Yahvé qui lui demande de "paître son troupeau". A plusieurs reprises, Kimbangu refuse d'obéir à l'appel en expliquant qu'il n'est pas à la hauteur d'une si haute et importante mission. Il se réfugie même à Léopoldville [l'actuelle Kinshasa] pour échapper à la "Voix", et trouve du travail aux Huileries de Kinshasa. Il y travaille sans être rémunéré, et déçu, il revient à Nkamba, où, le 6 avril 1921, au hameau de Ngombe Kinsuka, l'Esprit de Yahvé lui intime l'ordre de ressusciter une petite fille, Nkiatundo, qui venait tout juste de mourir.

Ce premier "miracle" de Kimbangu va amorcer ce que les historiens ont appelé le "semestre effervescent" (du 6 avril au 12 septembre 1921), une intense période de prédication et de miracles qui va secouer l'Empire Colonial Belge, l'Angola et même le Kongo Français.

Dès le mois de juin 1921, suite aux persécutions coloniales, principalement orchestrées par les Missionnaires Catholiques et Protestants qui voient les églises chrétiennes se vider progressivement de leurs fidèles, le Grand Prophète Kimbangu entre en clandestinité et séjourne notamment à Mbanza-Nsanda où il fera la terrible Prophétie dont vous pouvez lire un extrait au bout de cette courte biographie de Simon Kimbangu.

Le 12 Septembre 1921, le Grand Prophète Kimbangu est arrêté puis transféré à Thysville (Mbanza-Ngungu) où il est sommairement jugé et condamné à mort. Mais peu après, le Roi des Belges, Albert 1er commue cette peine en prison à vie. Le Grand Prophète Kimbangu est alors acheminé, manu militari, à Elisabethville (Lubumbashi), au Katanga, où il passera 30 ans (TRENTE ans !) dans une minuscule cellule de 0,80 m par 1,20 m, sans aération et sans condition hygiénique appropriée. Comme lit, le Prophète Kimbangu ne disposait que d'un bloc de ciment. Chaque matin, Kimbangu était plongé dans un profond puits contenant de l'eau froide et salée, ceci en vue d'accélérer sa mort !

Deux jours avant sa mort, soit le 10 octobre 1951, le Grand Prophète Kimbangu annonça à ses codétenus que sa détention allait se terminer et qu'il mourrait 2 jours plus tard : le vendredi 12 octobre 1951 à 15 heures précises !

Effectivement, le 12 octobre 1951, après avoir fait ses adieux à ses gardes et à ses co-détenus, le Grand Prophète Kimbangu se frappa de trois coups de poings sur les côtes droites et gauches, puis s'étant allongé sur sa couverture placée à terre, mourut paisiblement non sans avoir au préalable prophétisé des épreuves terribles pour la Belgique et l'Occident dans les temps futurs...

Dans sa prédication, le Grand Prophète Kimbangu, annonçait souvent la libération prochaine de l'Afrique et du "Kongo" de la domination coloniale d'abord et de la domination occidentale en général par la suite. Cette libération devrait, selon le Prophète, s'effectuer en 3 étapes.

Avant sa mort, le Prophète Kimbangu créa un puissant Mouvement Spirituel, qu'il appela "Kintuadi" (= l'Union, l'Unité, la Communauté), voué à la Libération totale de l'Homme noir. Il se présentait d'ailleurs lui même comme le Sauveur de la race noire, ce qu'il réaffirmera très solennellement lors de son procès à Thysville (Mbanza-Ngungu) devant Monsieur de Rossi, président du Conseil de Guerre institué pour la circonstance. Ce que n'acceptèrent pas les Missionnaires Catholiques et Protestants, pas plus que leurs éternels alliés : Pasteurs Noirs, Abbés, Evêques et autres dignitaires religieux africains du Système néo-colonial.

Les membres du Mouvement Kintuadi du Prophète Simon Kimbangu furent l'objet de nombreuses persécutions et déportations de leur Kongo-Central natal vers plusieurs localités de l'Equateur, du Haut-Kongo et du Katanga comme Ekafela, Ubundu, Lowa, Elisabeth ville. Le nombre des fidèles du Prophète Kimbangu qui furent déportés de 1921 à 1959 dépassa les 150 000 ! Beaucoup d'entre eux ne revinrent jamais au Kongo-Central et moururent en déportation, dans les travaux forcés, sous des coups de fouet et d'interminables bastonnades !

Le Grand Prophète Kimbangu ne faisait jamais aucun compromis avec, ni n'avait jamais aucune complaisance pour, les colonialistes blancs qu'il traitait tout à la fois d'envahisseurs et d'usurpateurs.
Voici le fameux discours tenu par le Prophète Simon Kimbangu, le samedi 10 Septembre 1921, tout au début du culte matinal, vers 9 h 00 ; alors qu'il entrait dans l'enclos en rameaux, le visage grave, le regard vif, il s'adressa en ces termes à la foule :

« Mes Frères, l'Esprit est venu me révéler que le temps de me livrer aux autorités est arrivé. Tenez bien ceci : avec mon arrestation, commencera une période terrible d'indicibles persécutions pour moi-même et pour un très grand nombre de personnes. Il faudra tenir ferme, car l'Esprit de Nzambi [Yahvé] Tout-Puissant ne nous abandonnera jamais. Il n'a jamais abandonné quiconque se confie en Lui.

« Les autorités gouvernementales [coloniales] vont imposer à ma personne physique un très long silence, mais elles ne parviendront jamais à détruire l'œuvre que j'ai accomplie, car elle vient de Nzambi [Yahvé] le Père. Certes, ma personne physique sera soumise à l'humiliation et à la souffrance, mais ma personne spirituelle se mettra au combat contre les injustices semées par les peuples du Monde des Ténèbres qui sont venus nous coloniser.


« Car j'ai été envoyé pour libérer les Peuples du Kongo (Cula min-kangu mai Kongo) et la Race Noire Mondiale (Zindombe zazo). L'Homme Noir deviendra Blanc et l'Homme Blanc deviendra Noir. Car les fondements spirituels et moraux, tels que nous les connaissons aujourd'hui seront profondément ébranlés. Les guerres persisteront à travers le monde. Le Kongo sera libre et l'Afrique aussi.
« Mais les décennies qui suivront la libération de l'Afrique [les indépendances nominales des années soixante] seront terribles et atroces. Car tous les premiers gouvernants de l'Afrique libre travailleront au bénéfice des Blancs. Un grand désordre spirituel et matériel s'installera. Les gouvernants (Minyadi) de l'Afrique entraîneront, sur le conseil des Blancs, leurs populations respectives dans des guerres meurtrières où ils s'entretueront. La misère s'installera. Beaucoup de jeunes quitteront l'Afrique dans l'espoir d'aller chercher le bien-être dans les pays des Blancs. Ils parleront toutes les langues des Blancs. Parmi eux, beaucoup seront séduits par la vie matérielle des Blancs. Ainsi, ils deviendront la proie des Blancs (Nkuta Mindele). Il y aura beaucoup de mortalité parmi eux et certains ne reverront plus leurs parents.

« II faudra une longue période pour que l'Homme Noir acquière sa maturité spirituelle. Celle-ci lui permettra d'acquérir son indépendance matérielle. Alors s'accomplira la Troisième Etape. Dans celle-ci naîtra un Grand Roi Divin (Nkua Tulendo). Il viendra avec ses Trois Pouvoirs : Pouvoir Spirituel (Kinzambi), Pouvoir Scientifique (Kimazayu) et Pouvoir Politique (Kimayala).

« Je serai Moi-même le Représentant de ce Roi. Je liquiderai l'humiliation que, depuis les temps les plus reculés, l'on n'a cessé d'infliger aux Noirs. Car, de toutes les races de la Terre, aucune n 'a été autant maltraitée et humiliée que la Race Noire.

« Continuez à lire la Bible. A travers ses écrits, vous arriverez à discerner les actes de ceux qui sont venus vous apporter ce livre et les écrits ou principes moraux contenus dans ce livre. Il faut qu 'un voleur soit saisi avec l'objet qu'il a volé !

« Nous aurons notre propre Livre Sacré, dans lequel seront écrites des choses cachées pour la Race Noire et le Peuple du Kongo. Un Instructeur-enseignant (Nlongi) viendra avant mon retour pour écrire ce Livre et préparer l'arrivée du Grand Roi Divin, le Nkua Tulendo. Il sera combattu par la génération de son temps, mais petit à petit, beaucoup de gens comprendront et suivront son enseignement. Car l'arrivée du Roi sera sans pardon. Alors, il faut que les Peuples du Kongo soient instruits avant cet événement.

« Vous ne savez pas encore ce que c'est qu'une guerre spirituelle. Quand les Peuples Kongo commenceront à se libérer, tout pays qui osera attaquer le Kongo sera englouti sous les eaux. Vous ne connaissez pas encore la puissance de Ceux qui sont envoyés par Nzambi [Yahvé] Tout-Puissant.

« La génération du Kongo perdra tout. Elle sera embrouillée par des enseignements et des principes moraux pervers venus du monde Européen (Mavanga ma bisi Mputu). Elle ne connaîtra plus les principes maritaux de ses ancêtres. Elle ignorera sa langue maternelle. Alors je vous exhorte à ne pas négliger ni mépriser vos langues maternelles. Il faut les enseigner à vos enfants et à vos petits enfants. Car viendra un temps où les langues des Blancs seront oubliées. Nzambi a donné à chaque groupe humain (Nkangu wa bantu) une langue, qu 'il s'en serve comme d'une "alliance de communication" (Nsinga wa Mbila)... »
(Extraits de la Prophétie du Grand Prophète Simon KIMBANGU, Samedi 10 septembre 1921 à Mbanza-Nsanda, Kongo-Central).


Puis le Prophète Kimbangu invita tout le monde à la prière avec les mots suivants, traduits du Kikongo (extrait) :
« Prière à Vous tous les Anges du Trône Céleste, source de notre existence ! 
Prière à Vous les Sept Anges qui siègent à la Cour de Nzambi [Yahvé] 
Prière là où se lève le soleil et là où se couche le soleil ! Prière à l'Est et l'Ouest !
Prière à Vous Nzambi [Yahvé] Créateur Solaire (Mbumba Lowa) ! 
Prière à Vous Gouverneurs de l'Humanité (Mpina Nza) ! 
Prière à Vous tous les Anges de la Terre et de l'Air ! 
Prière à Vous tous les Anges qui gouvernent les Eaux et le Feu ! Prière à Vous le Grand Esprit du Kongo !
Prière à Vous tous les Anges de la Guerre qui gouvernent le centre du Kongo !
Prière à Vous tous les Anges de la Victoire (Mbasi za Lunungu) qui luttent dans les quatre coins des deux et de la Terre !


Au nom de l'œuvre que vous m'avez confiée devant les deux et la Terre, je le répète trois fois : Faites que votre sainte bénédiction puisse remplir les cœurs de ceux qui se lèveront pour aider les peuples du Kongo !

Je vous le répète encore trois fois et je m'adresse à ceux qui mépriseront mon œuvre par ignorance : j'implorerai Nzambi [Yahvé] afin qu'il leur pardonne et qu'il leur ouvre la Voie de la Compréhension !

Je le jure au Nom de tous les Envoyés qui ont été tués au Kongo, en Afrique, en Asie, en Amérique et en Europe : que leurs esprits maudissent ces ignobles individus qui auront causer la mort et la désolation aux peuples du Kongo, qu'ils soient Blancs ou Noirs ! Qu'ils soient détruits et envoyés dans les Prisons Spirituelles des Cieux.


Je le répète encore trois fois devant les deux et la Terre : gare à ceux qui continuent à chercher la désolation dans les quatre coins du monde !

Venez ! Oh ! Nzambi [Yahvé], viens ! Je t'appelle ainsi que tous les Anges de la Guerre (Mbasi za Mvita), afin de conduire un combat contre ce monde des ténèbres (Nsi ya bubu) !

Gare à ceux qui continuent à renforcer l'Esclavagisme et la Colonisation des peuples Noirs !

Nzambi, tu es un Dieu Vivant. Je t'implore sans cesse (Ngieti kufio-gonena) au nom du sang versé par tous tes Envoyés, et de leurs humiliations, je te le demande, et je te le recommande, oh ! Nzambi d'Amour : viens avec les Anges des deux et de la Terre pour détruire cette humanité des ténèbres qui continue à se moquer de Votre Amour Majestueux !

Que Votre Alliance soit sanctifiée et bénissez les Peuples Kongo et la Race Noire de toute l'humanité ! 

AMEN [qu'il en soit ainsi] »

Nous verrons plus loin dans cet ouvrage qui sont réellement ces Anges de la Cour de Nzambi (Yavhé) que Kimbangu priait, et qui est réellement Nzambi, ce dieu "vivant", donc physique, en chair et en os. On peut dire déjà que ce ne sont rien d'autres que des Dieux Humanisés, êtres physiques, de chair et de sang, que tous les anciens d'Afrique priaient avant sa colonisation religieuse par le Christianisme.

Soyons bien conscients que cette arrivée en Afrique du Christianisme, par le canal de ses missionnaires européens, avait pour but essentiel de servir de tremplin à ceux dont le programme final était l'exploitation et le pillage effréné des richesses de l'Afrique. Ne pensez pas que le but réel des missionnaires était de nous amener l'Evangile, pas du tout ! D'ailleurs, souvenons-nous qu'étymologiquement "Evangile" veut dire "bonne nouvelle", apporter l'Evangile serait donc "apporter la bonne nouvelle"

Quelle bonne nouvelle ont-ils donc apportée ? On n'en voit aucune ! Ce qu'on ne voit que trop, hélas, c'est qu'ils ont apporté esclavage, humiliation, racisme, larmes, sang et mort. Des valeurs nobles, une spiritualité, un lien avec les cieux et l'univers ? Néant, d'ailleurs nous avions déjà tout cela de par nous-même, et ceci d'une façon belle, saine, pure et noble, les œuvres de nos Prophétesses et Prophètes tels que Kimpa Vita et Simon Kimbangu en témoignent.

Le 12 septembre 1921, le Prophète Kimbangu fut arrêté par l'autorité coloniale belge à Nkamba. C'est 18 ans plus tard, en Septembre 1939, qu'éclata en Europe la Seconde Guerre Mondiale, telle que Kimbangu l'avait annoncée. Après ce deuxième conflit interplanétaire, à partir des années 50, comme l'avait aussi annoncé le Prophète Kimbangu, le vent des Indépendances se mit à souffler sur toute l'Afrique : l'une après l'autre, les colonies européennes de ce continent se mirent à briser les chaînes de l'humiliation et de la servitude. Mais, tel encore, qu'annoncé par Kimbangu, les vrais "leaders" africains furent assassinés et remplacés par des dictateurs noirs, africains eux aussi, mais uniquement soucieux de leurs seuls intérêts personnels, ils se mirent traîtreusement au service du "néo-colonialisme".

La parole du Prophète Kimbangu était pénétrante et, de son vivant, les routes de Nkamba étaient toujours combles de monde venant de partout pour le rencontrer !

Il est aussi à noter que quand le Prophète Simon Kimbangu parle des Peuples Kongo ou du Kongo, il parle de l'ancien Royaume Kongo (Kongo Dia Ntotila), qui s'étend aujourd'hui en R.D.C (République Démocratique du Kongo, ou Kongo-Kinshasa), en Angola, au Kongo Brazzaville, au Kongo Gabon, mais aussi de tous les peuples bantous d'Afrique.

A relever également : le Prophète Kimbangu fut arrêté et emprisonné d'une manière crapuleuse et jugé à Mbanza-Ngungu (ex Thysville) de la même manière par un véritable tribunal d'inquisition, mené par le commandant italien de Rossi ; ce tribunal d'exception siégea du 29 septembre au 3 octobre 1921, sans avocat pour défendre le Prophète et quelques-uns de ses disciples, jugés en même temps que lui. Pas étonnant que Rome (l'Eglise Catholique) ait tiré les ficelles derrière les décors, pour que ce tribunal soit présidé par un italien, une pratique courante en Europe à l'époque de ces tribunaux d'inquisition ! C'est encore l'une de ses belles traditions... dont elle aimait sans doute à se glorifier dans les salons romains !

Simon Kimbangu était aussi appelé "le Samson Noir", tellement il avait résisté à maintes tortures et aux multiples tentatives entreprises pour l'assassiner. A titre d'exemple, le 3 décembre 1921, Simon Kimbangu fut transféré à Léopoldville [actuellement Kinshasa] par des soldats et un officier belge ; mais l'Administration coloniale qui n'était pas satisfaite du maintien de Kimbangu aux travaux forcés à perpétuité - elle estimait que, vivant, Kimbangu restait toujours dangereux - souhaitait se débarrasser de lui. De Kinshasa elle le fit donc transférer à Kintambo, puis ensuite à Lutendélé au bord du fleuve Kongo, et là, elle le fit mettre dans un fût contenant des produits asphyxiants. Ce fût une fois soudé, on le jeta dans le fleuve Kongo, mais, à leur grand étonnement tous les présents virent, peu après, Kimbangu remonter à la surface... sain et sauf ! On décida alors de le fusiller sur le champ, mais là aussi, à la grande surprise des tireurs, Kimbangu ne mourut pas ! On entreprit alors de l'attacher à une grosse pierre puis de le jeter ainsi une nouvelle fois dans les eaux du fleuve Kongo, mais là encore, au bout d'un moment... il sortit paisiblement des eaux du fleuve !

Peu après, le 6 décembre 1921, Kimbangu fut emmené à la prison de Kasombo à Lubumbashi, au Katanga, c'est là qu'il mourut en 1951 après tant d'années de détention durant lesquelles, en plus de son immersion journalière dans le puits d'eau salé froide, il recevait régulièrement des coups de fouet visant à l'affaiblir systématiquement.

Au demeurant, durant ces trente ans d'incarcération, plusieurs fois Simon Kimbangu apparut en différents endroits, alors qu'il était supposé être enfermé dans sa cellule à Lubumbashi ! Sur cette affaire-là, les deux sinistres compères : autorités belges et Eglise Catholique continuent à garder un secret très opaque, alors qu'il existe maints documents de témoignages attestant ces faits. Il faut absolument que les "vrais" Kimbanguistes continuent à exiger fermement que ces documents sortent des coffres-forts d'Eglise ou d'Etat.

En prison à Lubumbashi, Kimbangu annonça la date et l'heure précise de sa mort : il dit qu'il allait mourir le 12 octobre 1951 à 15 h 00 précise, et effectivement, ce jour-là et à l'heure annoncée, il mourut paisiblement. Les autorités coloniales (et l'Eglise) ont immédiatement ordonné son autopsie et à la grande stupéfaction de tous ceux qui en étaient témoins, aucun organe vital ne fut trouvé à l'intérieur de son corps ! Le mystère légendaire du Prophète Papa Kimbangu continuait... au grand désarroi du colonisateur belge et de l'Eglise Catholique Chrétienne de Rome. Puis, le corps du Prophète Kimbangu fut enterré à Lubumbashi ; des soldats et gardes de l'Autorité Coloniale furent aussitôt désignés pour garder sa tombe en permanence.

L'annonce de la mort de Kimbangu, et de son enterrement, mirent les Autorités Coloniales de la capitale Léopoldville [Kinshasa] dans un état de fête et de jubilation tel qu'un dîner fut organisé pour célébrer... ce que ces gens espéraient sans doute être la fin de leur cauchemar. Or, au beau milieu du repas, Simon Kimbangu apparut physiquement face aux convives assemblés, ce qui conduisit à une panique générale, et à la fuite de beaucoup d'entre les présents. Le seul congolais participant à ce dîner - donc le seul originaire du pays ayant vu cet événement prodigieux - fut aussitôt envoyé en Belgique avec toute sa famille, les autorités s'employant à faire le maximum pour que le secret soit gardé sur ce fait plus que troublant !

D'autres signes spéciaux se rapportant à Simon Kimbangu furent révélés en grand nombre : comme Jésus il a procédé à des "miracles", il a rendu la vue à des aveugles, il a fait marcher des paralytiques, calmé et guéri des malades mentaux, ressuscité des morts. L'une de ces résurrections, particulièrement spectaculaire, fut celle d'une jeune fille appelée Dina : elle avait alors 15 ans, elle était morte et son corps était déjà en décomposition (tel celui de "Lazare" ressuscité par Jésus), Kimbangu à travers une prière la ramena à la vie.

Comme sommairement indiqué plus haut, Papa Simon Kimbangu n'a pas cessé d'apparaître physiquement ici et là, vivant et mangeant avec ses fidèles ou des humains en détresse partout sur la planète, alors qu'il était en même temps physiquement dans sa cellule de la prison de Kasombo à Lubumbashi, au Katanga. Des apparitions-séjours du Prophète Kimbangu ont été observé à Efonda (Equateur), à Béfalé (Equateur), à Borna (Bas-Kongo) en 1942, à Makanga, à Lowa du 29 juillet au 5 août. En avril 1942, le Prophète Kimbangu apparut physiquement à Lubumbashi en cinq endroits différents mais en même temps ! Cinq Simon Kimbangu furent arrêtés à Lubumbashi en cinq endroits distincts. Ces cinq Simon Kimbangu arrêtés furent même rassemblés à Lubumbashi ! La population Brazzavilloise du Kongo Brazzaville fut aussi, au cours de cette période, témoin d'apparitions physiques de Simon Kimbangu. Mais il apparut également en Angola, au Nigeria, et en Europe ! Oui, en Europe aussi !

Un jour, dans sa cellule à Lubumbashi, Kimbangu décida de faire un long voyage, il demanda alors au prêtre belge présent de toucher simplement son vêtement, ce qu'il fit, Kimbangu prononça quelques mots, ils furent aussitôt transporté dans une "nuée" et visitèrent, sur tous les continents et à travers toute la planète, des milliers de familles dont celle du prêtre belge, ensuite ils se posèrent à Rome, au Vatican, et là ils virent beaucoup de choses, puis ils revinrent à Lubumbashi... en prison. Le prêtre belge fut ensuite et définitivement rapatrié en Belgique, après qu'il eut rapporté tout cela à ses supérieurs ! Mais finalement, ce prêtre, bien qu'extradé répandit un peu partout son témoignage... parce que d'avoir vécu cet événement d'omniprésence sur la planète, c'était plus fort que lui. Comme quoi, ce n'est pas indéfiniment qu'on peut cacher la vérité.

Le 29 juillet 1952, neuf mois après sa mort, le Prophète Kimbangu apparut physiquement à Lowa devant ses fidèles, il resta là 8 jours parmi eux, en mangeant, buvant comme chaque personne, et en prêchant beaucoup. Puis ses fidèles et tous les gens présents ont pu assister après ça à une ascension majestueuse de Kimbangu montant dans les cieux : en pleine nuit, dans une béatitude indescriptible pour tous, le Prophète Kimbangu fut aspiré dans la nuée d'une boule de feu.

Avant de clôturer ce sous-chapitre concernant le Prophète Simon Kimbangu, voyons un peu, de plus près les prophéties les plus importantes qu'il annonça entre 1921 et 1951, par ordre chronologique :

-la libération des Africains à travers les premières indépendances nominales des années 60, qui ne seront que de fausses indépendances, une illusion d'indépendance ;

-l'arrivée au pouvoir de dictateurs en Afrique qui serviront leurs propres intérêts et ceux des anciens maîtres coloniaux (l'Occident) ;

-la montée de guerres meurtrières (guerres civiles) partout en Afrique peu après les Indépendances nominales des années 60 ;

-l'exode de beaucoup déjeunes africains vers les pays des occidentaux pour fuir l'oppression et la misère ;

-puis, finalement, la conquête dure et héroïque d'une deuxième « vraie » Indépendance pour l'Afrique entière (« Dipanda Dianzole »), qui sera conduite par la venue d'un Prophète, le « Nkua Tulendo », dont le verbe sera à la fois Religieux, Scientifique et Politique. Ce grand Chef sera Roi (de la Maison de David, de la maison d'Israël) et Prophète, il rétablira le lien rompu entre Nzambi [Yahvé] et les peuples noirs, il restaurera la véritable Paix et la Concorde en Afrique. Il viendra conduire une réelle décolonisation spirituelle, économique et politique de l'Afrique noire, il viendra restaurer le Royaume Kongo, il viendra restaurer les frontières africaines naturelles d'avant l'ère de la colonisation (d'avant la conférence de Berlin de 1884). Il viendra avec un message puissant dans un Livre, ce livre sera repoussé dans un premier temps, mais finira par être accepté par tous. Un de ses instructeurs-enseignants (le « Nlongi ») viendra l'annoncer préalablement dans un autre écrit.


d. Le Prophète Simao Toko

Un autre cas de venue d'un Prophète sur le sol africain c'est l'avènement de Simao Toko dans le Nord de l'Angola, cette partie de l'Angola qui faisait partie du Royaume Kongo avant le découpage arbitraire de l'Afrique lors de la Conférence de Berlin. De nos jours la religion du colonisateur, le "Catholicisme Chrétien" est une force sociale en Angola. L'Angola, où la langue du colonisateur "le portugais" règne en maîtresse absolue. On y entend pratiquement pas du tout de langues authentiques africaines comme c'est le cas dans d'autres pays pourtant voisins, et c'est logique : le pays est à 97 % catholique, donc à 97 % sous l'influence de la religion du colonisateur, et par conséquent aussi de la langue de ce colonisateur. Beaucoup de jeunes dans les grandes villes ne parlent d'ailleurs plus que le portugais !

L'Eglise Kimbanguiste n'y a été approuvée officiellement par le Gouvernement Angolais qu'après que ses membres aient accepté, sous la pression de ce gouvernement, d'arrêter leurs cérémonies contre le Vatican. Les Kimbanguistes n'auraient jamais dû accepter ce renoncement, ils auraient dû continuer leurs célébrations anti-Vatican pour rester dans la lignée de leur Prophète Fondateur.

Mais, il y a aussi en Angola, de nombreux "Tokoïstes" (il y en aurait 3 millions). On ne peut que dire "nombreux" car leur nombre est un mystère, un point d'interrogation, les autorités ne voulant pas vraiment que le chiffre exact de cette tranche de population soit connu. Car la vie, les œuvres, les paroles de Simao Toko ont hautement dérangé les autorités coloniales et leurs valets angolais... ainsi que le Vatican, bien évidemment.

Qui est ce fameux Simao Toko ? Il est né au début du siècle, en février 1918, dans le nord de l'Angola, à Kisadi Kibango. Dès son plus jeune âge il se rebelle face à l'enseignement colonial, et réclame qu'on restaure l'histoire noire de l'Angola. Le Mouvement dont il va prendre la tête s'appelle "Kitawala", et ses adeptes seront pourchasser par le pouvoir colonial belge au Kongo Belge.

Simao Toko sera arrêté et jeté en prison. Mais l'homme avait quand même eu le temps de fonder son Mouvement Religieux, qui s'étendait déjà du Kongo à l'Angola. Son emprisonnement n'empêchera pas la survie de ce Mouvement très structuré et fort solide. D'ailleurs le Kitawala organisa régulièrement des actions de résistance, de grèves, de désobéissance civile dans le Nord de l'Angola.

En prison au Kongo Belge, en 1950, Simao Toko et ses adeptes furent souvent maltraités et insultés ; or, il advint que lors de l'une de ces vagues d'insultes dont le chef belge de la prison, un certain "Pirote", était coutu-mier, Simao Toko leva ses mains et demanda aux belges de compter ses doigts (dix doigts), et il leur dit, c'est exactement le nombre d'années qu'ils vous reste ici chez nous ; je vous donne encore dix ans, pas moins, pas plus, pour quitter ce pays, dix ans ! Il ajouta que son armée les survolerait alors.

Cette histoire est bien connue partout en Afrique Centrale. Cela se comprend aisément, car des milliers de gens ont été témoins d'une chose exceptionnelle le 4 janvier 1959 (on arrivait bien au 10ème doigt de l'annonce de Simao Toko !). Ce jour-là des milliers de citoyens de la commune de Léopoldville [Kinshasa] - et beaucoup d'entre eux sont encore vivants aujourd'hui - ont vu quelque chose de si magnifique qu'aujourd'hui encore la date du 4 janvier est un jour férié public à Kinshasa pour commémorer cet événement. Voici ce qui s'est passé : le peuple kinois (les habitants de Kinshasa) se trouvait, à ce moment-là, en pleine rébellion contre les autorités coloniales belges. Mais ce jour-là reste mémorable, parce que des Kinois... des milliers de Kinois ont vu "les Chérubins" apparaître devant l'armée coloniale belge. Des milliers de citoyens de Kinshasa ont vu une armée d'environ un millier de très petits êtres, d'une taille d'enfant ou de nain, ayant des corps très imposants, très musclés. Ces petits êtres, à l'apparence humaine bien que très petits, étaient dotés d'une force exceptionnelle ; des témoins ont vu certains d'entre eux soulever des camions de 5 tonnes avec un bras !

L'armée coloniale belge ouvrit le feu sur ces Chérubins, mais ce fut sans effet aucun ! Terrifiée l'armée coloniale belge pris la fuite, et aussitôt, les petits êtres disparurent comme ils étaient apparus ! Ce jour, le 4 janvier 1959 est appelé à Kinshasa "le jour de Cherubim et Seraphim" !

Et quelques mois après cet événement incroyable, le 30 juin 1960, le Kongo belge accéda à l'Indépendance.
C'est donc exactement dix ans après la prédiction faite, en 1950, par Simao Toko, que les belges chassés furent également contraints de quitter le Kongo Belge, en 1960 !

A sa libération, Simao Toko reprit son bâton de pèlerin pour continuer sa mission en Angola. Son action aboutira au fait que les missionnaires protestants et catholiques iront à nouveau le dénoncer aux autorités coloniales, l'accusant de subversion et de prosélytisme auprès des Noirs, ajoutant qu'il faisait de la propagande politique afin d'inciter les Angolais à la rébellion. Dès lors, la vie de Simao Toko consistera essentiellement à s'efforcer d'éviter qu' on le tue. Il sera emprisonné en Angola, d'où les Autorités portugaises le déporteront en tout neuf fois ; il passera ainsi 12 ans de sa vie dans neuf prisons différentes ! Cet acharnement des autorités n'avait qu'un but : réduire son influence et anéantir son Mouvement Religieux. Tout cela en vain, le Tokoïsme continuant à se répandre avec succès.

Dès lors, les Portugais décidèrent de mettre sa tête à prix, ils envoyèrent Simao Toko aux travaux forcés indiquant le montant de la récompense offerte à qui pourrait et oserait le tuer.

Voici le témoignage du Pasteur Adelino Canhandi qui était cuisinier à Caconda où Simao Toko était aux travaux forcés au moment des faits, témoignage recueilli en 1994 :

« J'étais en train de cuisiner quand j'entendis une voix m'appeler, c'était Simao Toko. Une fois sorti dehors je fus surpris, Toko me demanda de rester là et d'observer, et il me dit uunefois de plus le fils de V homme sera testé", alors je regardai curieusement. Un des gardes portugais vint vers Simao Toko et lui dit "Hey Simao, tu vois ce tracteur là-bas ? Il y a des mauvaises herbes qui l'empêche de tourner, va le nettoyer". Une fois Simao en-dessous du moteur du tracteur, le garde le mit en route ce qui activa automatiquement les grandes lames de l'engin. Simao Toko fut instantanément coupé en plusieurs morceaux. J'étais terrifié. Changeant de sens, le garde mit en marche arrière pour constater les dégâts, le deuxième garde qui était là faisait un signe de victoire, indiquant qu'ils avaient réussi. Puis je vis, avec les deux gardes portugais le corps de Simao Toko se recomposer et se lever. Je n'en croyais pas mes yeux, les deux portugais prirent la fuite. Depuis ce jour, moi et ma famille, sommes des fidèles de Simao Toko ».

C'est ce jour-là que Simao Toko révéla sa mission dans le cadre d'un plan Céleste.

Durant la période où il fut déporté pour la neuvième fois, lors de son séjour à Luanda, le Pape Jean XXIII dépêcha du Vatican à Luanda deux émissaires pour rencontrer Simao Toko et lui délivrer un message personnel. Un des deux émissaires tomba malade en arrivant à Luanda et dû être hospitalisé, l'autre fut reçu par Simao Toko, et il lui dit : «je suis un émissaire du Pape Jean XXJII, qui m'a personnellement mandaté pour vous posez une seule question : "Qui êtes-vous ?" ». Nous sommes alors en 1962 (deux ans après la date limite où le Vatican aurait dû divulguer le troisième secret de Fatima).

Simao Toko répondit ainsi : « Je suis surpris qu'une personne aussi haut placée que le Pape soit intéressée par ma personne au point de vous faire effectuer un voyage de 8.000 kilomètres, juste pour me rencontrer. La réponse que vous devriez donner à votre Maître se trouve dans la Bible, en Matthieu XJ, 2-6 ».

Voyons un peu ce qu'il y a dans ce passage de Matthieu : «Et Jean dans sa prison entendit les œuvres du Christ ; il lui envoya dire par ses disciples : Es-tu celui qui vient ?, ou si nous en attendons un autre ?" Jésus leur répondit : "Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et que vous voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts se relèvent, les pauvres sont évangélisés. Et magnifique celui que je ne scandalise pas. »
[La Bible, Nouveau Testament - Bibliothèque de la Pléiade, Mtt. XI, 2-6]

Au fait, Simao Toko, sachant que le Pape s'appelait "Jean", s'est tout simplement mis ici à la place de Jésus répondant à Jean... se mettant donc, à la place du Prophète qui répond à un homme. Et, le Jean, qui avait entendu parler des oeuvres du Prophète depuis sa prison, devient ici, le Pape Jean XXIII qui, depuis sa prison ("le Vatican") a entendu parler de ce Prophète noir. Intéressant n'est-ce pas ? Qu'attendons-nous pour en parler dans nos cours de religion ?

Après cela le Pape contacta le dictateur Portugais Antonio de Salazar. Et, le 18 juillet Simao Toko fut à nouveau déporté, cette fois-ci pas dans un coin isolé en Angola, mais au Portugal. Et pour ce faire un avion de la force aérienne portugaise fut utilisé. Abord de cet avion il y avait un prêtre catholique, des membres de la police secrète de Salazar (le PIDE-DGS), le pilote et le copilote. Leur mission était de voler au-dessus de l'Atlantique et de jeter Simao Toko de l'avion loin dans l'océan profond. Le rôle du prêtre catholique étant de briser par des prières les pouvoirs "magiques" de Simao Toko.

Selon les témoignages recueillis, au moment où les agents de Salazar allaient exécuter leur plan, Simao Toko ordonna à l'avion de s'arrêter... et l'avion s'arrêta, ne bougea plus, il resta totalement immobile ! Toutes les personnes qui étaient à bord commencèrent à demander pitié à Simao Toko. Ce dernier leva les mains vers les cieux, prononça quelques mots, et l'avion bougea à nouveau. Et, Simao Toko, devint au Portugal "un prisonnier politique exilé".

Il est intéressant de noter qu'il existe également beaucoup de témoignages de "miracles" faits par Simao Toko, comme ce fut le cas pour Simon Kimbangu. Nous verrons plus loin dans cet ouvrage l'origine ou plutôt par qui ces Prophètes étaient aidés pour accomplir ces choses "miraculeuses".

A maintes reprises les hommes de Salazar tentèrent de tuer Simao Toko, mais en vain. Il était comme invulnérable, on pourrait inventer pour lui un mot nouveau : "intuable". A un moment donné, différents docteurs d'Europe furent invités au Portugal afin de faire une opération sur le corps de Simao Toko, sous le prétexte d'évacuer une soi-disant tumeur de sa poitrine ; cette intervention eut lieu dans un hôpital civil local. Les intervenants ouvrirent sa poitrine du côté gauche du centre de sa poitrine, et ils enlevèrent son cœur qui battait encore. Simao Toko resta là comme mort, son corps couvert de sang chaud. Son cœur fut mis dans une boîte métallique et emmené dans un laboratoire situé dans une chambre voisine. Il y fut examiné, et les docteurs n'y trouvèrent rien d'anormal, c'était un organe, un cœur normal. Or, ils l'avaient incontestablement tué dans cette expérience macabre. Ils furent donc terrifié quand ils virent Simao Toko se lever de la table d'opération, ouvrir ses yeux et leur dire, avec le corps ouvert : « pourquoi me persécutez-vous de la sorte ? Rendez-moi mon cœur »

Et, selon les témoignages Simao Toko remit son cœur à sa place et ferma sa poitrine.

Simao Toko fut relâché, et annonça avant de rentrer en Angola que le règne du colonisateur était terminé, il rentra le 31 août 1974 en Angola, et un an plus tard, le 11 novembre 1975 l'Angola gagna son Indépendance du Portugal.

Durant les années suivantes, des milliers de personnes ont pu observer la grande cicatrice de sa poitrine, et des milliers de gens ont témoigné que c'était une vue horrifiante, qu'on voyait presque son cœur battre dans sa poitrine à travers cette énorme cicatrice.

Durant la nuit du 31 décembre 1983 au 1er janvier 1984, la mort de Simao Toko fut annoncée par les médias angolais ; à ce moment-là un tonnerre d'une force séismique et des pluies torrentielles éclatèrent au-dessus de Luanda, capitale de l'Angola. Des rumeurs circulèrent à Luanda disant que c'était les conséquences de la mort du Prophète.

Un homme, un homme fort de l'entourage du Président de la République d'Angola, Neto, homme qui avait férocement combattu les Portugais pendant 14 ans, était alors l'officier Commandant Paiva. Après avoir entendu que Simao Toko était décédé il se précipita vers l'endroit où le corps était exposé au public, il chercha son chemin à travers une foule de dizaines de milliers de gens, et arriva auprès du corps, alors il demanda la parole et dit : « ce n'est pas vrai que Simao Toko est mort, car il est invulnérable ! ». Or ce même officier avait reçu, 7 ans plus tôt, des ordres pour éliminer pour de bon Simao Toko.

Il témoigna à ce moment-là devant la foule qu'auparavant il avait enlevé avec ses hommes Simao Toko, l'avait emmené à un endroit secret, où ils l'avaient méthodologiquement torturé à mort, agissant sur lui comme un boucher sur une carcasse de viande, qu'ils avaient sévèrement endommagé sa tête, puis ses bras et ses jambes, puis écarté sa poitrine de l'abdomen, ensuit

e mis le corps dans un grand sac et fermé le sac avec une corde, et enfin caché le tout dans un endroit fermé et secret. Puis, qu'après trois jours ils étaient retournés pour voir le sac et le corps, ou ce qu'il en restait, pour le prendre et le jeter à l'Océan pour les requins.

Or le sac avait disparu mais soudain ils entendirent, surplombant leurs voix, un bruit comme celui de nombreuses eaux et puis une voix dans ce bruit leur parla disant : « Qui cherchez-vous ? Je suis là» ... c'était bien Simao Toko, en chair et en os, vivant ; à sa vue ils s'étaient aussitôt enfuis en disant : « C'est Dieu, cet homme est Dieu ».

Et aujourd'hui le Commandant Paiva était là devant le corps de Simao exposé au public, et il refusait de croire que maintenant il était vraiment mort. Ceci se passait en 1984, donc, il n'y a pas tellement longtemps. Beaucoup de gens, encore vivant aujourd'hui, témoignent avoir tué Simao Toko, et l'avoir revu vivant après. Beaucoup d'autres personnes, elles aussi vivantes aujourd'hui, témoignent l'avoir vu mort, abattu, et l'avoir ensuite vu, de leurs yeux, revenir à la vie.

Autre événement assez surprenant survenu en Afrique, mais justement "drôlement intéressant" ce fut le témoignage du Pape Jean-Paul II, lors d'un séjour en Afrique centrale vers le début des années quatre vingt, car là, il aurait déclaré ceci : « Dieu est noir, Jésus-Christ est africain et II vit au nord de l'Angola ». Allez donc y comprendre quelque chose ! Il y a quand même de quoi se poser pas mal de questions à ce sujet. On peut, en tout cas en déduire plusieurs informations à retenir, et notamment celle-ci : l'Eglise nous cache beaucoup de choses, elle nous ment le plus souvent et ne dit de la vérité que ce qu'il lui convient de nous dire... en résumé, elle manipule les masses à sa guise et uniquement au profit de ses intérêts à elle !

D'ailleurs, à propos de mensonges et tromperies, qu'est-ce qu'on aimerait bien savoir quel est le troisième secret caché de Fatima, malheureusement le Vatican, reniant ses promesses antérieures, refuse encore aujourd'hui de révéler ce message au grand jour ! On aimerait pourtant beaucoup l'entendre nous la délivrer cette vérité qu'il connaît mais qu'il tient à garder secrète envers et contre tout. Cacher la vérité, c'est une maladie endémique... dont la Papauté est atteinte maintenant depuis 20 siècles !

Est-ce que Kimpa Vita, Simon Kimbangu, Simao Toko étaient des Prophètes du même ordre que Moïse, Jésus, Bouddha, Mahomet, Joseph Smith (des Mormons), Krisjna, etc. ? Bien évidemment que oui ! Il y eut de nombreux Prophètes qui vinrent dans les temps reculés, tous ces Prophètes sont un, indivisibles et complémentaires. Ils sont chacun un maillon d'une même chaîne, et sont un dans leur orientation principale, celui-ci étant venu achever ou compléter l'œuvre celui-là, l'un annonçant la venue d'un autre qui lui succédera.

Chaque Prophète est venu sur Terre apporter un message adapté à son époque et à son milieu. Le message de chacun d'eux a toujours correspondu aux besoins de chacune des populations locales différentes auxquelles le prophète ou la prophétesse s'adressait. Ainsi pour les noirs africains - comme pour d'autres d'ailleurs - le message qui leur était destiné était-il adapté aux besoins de l'époque et du milieu qui était le leur ; Kimpa Vita et Simon Kimbangu ont donc chacun(e) apporté un message convenant parfaitement aux besoins du peuple noir au milieu duquel ils vivaient.

Ce sont nos Prophètes à nous, que les noirs "colonisés" le veuillent ou non et leurs messages sont encore toujours d'actualité pour nous, de par le fait que la grande masse des noirs est encore mentalement et spirituellement "colonisée" ! La preuve en est que le nombre de noirs "chrétiens" est terriblement élevé, de part le monde !

J'entends déjà certains noirs dire, après lecture de ce qui précède : « oui, c'est bien que Osiris, Kimpa Vita et Simon Kimbangu, Simao Toko étaient des Prophètes Noirs Africains, mais ce n'est pas la même chose que Jésus qui, Lui, est "le fils de Dieu", "le Messie", "le Sauveur", donc celui sur qui tout repose. Franchement ils me font rire : ils leurs manquent vraiment beaucoup de connaissances en la matière ; ils ont tout simplement avalé tout cru et à grandes cuillerées les "faux" enseignements dispensés à ce sujet par "leurs pères"... blancs. Qu'est ce qu'ils peuvent être naïfs à ce niveau-là ! De grâce que ces noirs colonisés cessent de prendre leur manque de culture pour un argument. »

Mensonge, tromperie... Jésus n'est pas du tout "le Messie". Désolé pour vous, tous les Noirs Chrétiens, il va falloir vous réveiller et accepter qu'il ne soit pas "le Messie", accepter qu'on vous a toujours mené sur une faute piste, qu'on vous a menti volontairement à ce sujet. Vous trouverez l'explication de ce que je vous affirme là dans la page le messie annoncé n'est pas Jésus

SOURCE : le livre ci-dessous de KAYEMB "URIEL" NAWEJ

poisonblancbig fr 

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 11:15

      Fidèle à son projet de retour au pouvoir des ethnies fondamentales et de leurs chefs ou rois dans une confédération panafricaine rejetant les frontières du colonialisme appelée Royaumes-Unis de Kama, Raël, chef spirituel des Raëliens, supporte la sécession du Nord de la Côte d'Ivoire et la création d'un état Dioula avec le soutien du Sud et de son président que les anciens colonisateurs voudraient voir démissionner.


Il déclare: "Si la création d'un Etat fédéral Ivoirien composé d'un état du Nord et d'un Etat du sud peut paraitre attirante, elle est mauvaise car pourquoi diviser entre nord et sud seulement alors qu'il y a d'autres ethnies qui ne sont pas représentées ? Et de plus, s'il y a fédération, il faudra un Président de ladite federation et on retombe sur le meme problème du choix de ce Président entre le nord et le sud.

Les anciens colonisateurs, aveuglés par leurs sacro-saints "principes démocratiques" demandent au Président Gbagbo de démissionner pour, disent-ils, "respecter ce vote démocratique". Mais la démocratie n'est pas applicable en Afrique ex-colonisée. Car les états artificiels créés part les colons comportent des ethnies de tailles differentes. Et donc le groupe ethnique le plus nombreux est alors sur de gagner des élections et d'ensuite pouvoir exercer une tyrannie sur le groupe minoritaire que ce dernier n'acceptera, à juste titre, jamais.

Dans la communauté Européenne, aucun pays n'accepterait d'être gouverné par le Président de l'état le plus peuplé. Les Francais n'accepteraient jamais d'être gouvernés par un président allemand. Pourquoi exiger cela des 
Africains ?

La seule solution pour sortir de cette crise, héritage, comme partout en Afrique, du colonialisme et des frontières artificielles que les colonisateurs qui les ont tracées et qui ne tenaient absolument pas compte des royaumes et ethnies présents, est un retour aux frontieres pré-coloniales... En l occurence principalement les Dioula du Nord et les Bété du sud, aucun n'étant prêt à accepter, et à juste titre, d'être gouverné par l'autre ethnie.

Seule une indépendance totale d'un état du nord (qui pourrait s'appeler le Dioula) et d'un état du sud qui, lui, pourrait garder le nom de Côte d'Ivoire si cela plait à ses habitants, peut permettre une solution durable. 

Je recommande donc au Président du Nord, Allassane Outara, de proclamer unilatéralement l'indépendance de l'état Dioula, et en lui recommandant de fonder son pouvoir lui-même, sur une federation des royaumes et ethnies qui composent le nord ; et au Président du sud, Laurent Gbagbo, de faire de même. Ainsi ces pouvoirs seront fortement ancrés et supportés par tous, aussi bien au Nord qu'au Sud.

Je leur recommande aussi de se débarasser des liens paternalistes restant avec la France, toujours prête à intervenir militairement sous le pretexte tellement facile de protéger ses ressortissants dans un mépris total de l'indépendance de l'Afrique, et de remplacer ces liens de dépendance par des liens économiques et militaires avec la Chine, pays également ex-colonisé mais dont le déveleoppment économique et technologique est idéal pour le developpement de l'Afrique et sans le ton paternaliste et raciste de la France.

------------------------

Voir le site: www.raelafrica.org, Afrique, réveilles-toi !

SOURCE : http://fr.raelianews.org/news.php?extend.255 

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 14:22
NOUS AVONS PRIS L’HABITUDE DE NOUS DÉSIGNER PAR DES NOMS QUI NOUS ONT ÉTÉ DONNÉ PAR DES ÉTRANGERS. MAIS AU FOND DE NOUS, QUI SOMMES NOUS ?
Tour à tour, les différents « Envahisseurs » de notre continent ont donné des noms aux peuples africains et créé des frontières visant à nous séparer :

- les Européens nous désignent par le mot Africains ayant pour origine le mot Ifriqiya, nom d’une tribu Berbère installée à l’époque romaine, entre la Tunisie et l’Algérie orientale.

- Les Arabes nous désignent par le mot Soudan signifiant Noirs, et notre continent par AlKabulan signifiant Celui qui sait recevoir.

- Les Grecs nous désignaient par le mot Ethiopiens signifiant Visage Brûlé, et le mot Libye désignait notre continent (Hérodote, Histoire Il, 22 et Histoire IV 42).

- Quant aux Juifs, ils nous désignaient par le mot Koushim et notre continent par le mot Koush, du nom BaKouSou l’un de nos peuples du Zaïre (Jérémie 13 : 23 et Sophonie 3 : 10).

Cependant, le chapitre 10 du livre de la Genèse en citant les trois continents connus dans l’Antiquité, nous révèle que l’ancien nom de notre continent était KaM , diminutif de KaMa.

En effet, KaMa en araméen ou KaM en hébreu, signifie Chaleur, Brûlé, Noirci..., caractéristique principale de notre continent, car selon Hérodote, la chaleur y rend les Hommes Noirs (Histoire II, 22).

Le mot KaM figure également sur une inscription cananéenne datée du 10ème siècle av. J. C, et désigne notre continent (Stèle de Paraiba, au Brésil).

Mais le mot KaMa est-il originaire de notre continent ?

Oui, car depuis l’apparition de l’écriture hiéroglyphique (3400 av. J. C), les anciens Egyptiens se désignaient par le mot KaMtou signifiant Noirs, car ils l’étaient. Par ailleurs, ils utilisaient le mot KaMi signifiant Noire, non seulement pour désigner leur terre, mais aussi par extension notre continent.

Cette racine héritée de nos ancêtres se rencontre dans les langues suivantes :

- KaMa signifiant Noir en Copte,

- iKaMa signifiant Noirci en Mbochi,

- KaMi signifiant Brûlé en Bambara, KéMi signifiant Brûlé en Mandjakou,

- KeM signifiant Brûlé en Wolof,

- Kim signifiant Brûlé en Mossi, etc... Notons aussi que KeMbou signifiant Charbon en Pullar,

- KeMpou signifiant Noir en Vaï,

- KéMatou signifiant Complètement Brûlé en Mandjakou sont à rapprocher de l’égyptien KaMtou.

Le mot égyptien KaMa représenté graphiquement par un morceau de bois brûlant (un charbon) dérive du radical KaLa signifiant également Charbon dans certaines de nos langues, à l’instar du Kikongo, du Téké, du Zigoula, du Mbati, etc...

En Inde, le mot KaLa signifie Noir en Tamoul et la déesse Noire vénérée depuis au moins 5000 ans se nomme Kali. Eventuellement, le mot KaLa évolua en GaLa dans certaines langues à l’instar du Topoke, précisons qu’en Kikongo KhaLa signifie Charbon au singulier, tandis que MaKaLa signifie Charbons au pluriel.

D’autre part, en égyptien comme dans d’autres langues de chez nous, la lettre L se confond avec la lettre R et sont représentées graphiquement en égyptien par une bouche.

C’est ainsi que KaLa devient KaRa chez certains peuples, de même GaLa devient GaRa chez d’autres. Effectivement, les Garamantes (GaRa Mandé, GaRa Mountou = Homme Charbon) véritables autochtones de l’île de Crète et du Maghreb dans l’Antiquité étaient nos frères (Hérodote, Histoire IV 174, 183 à 184).

Le pays du BenGaLe tire également son nom des BanGaLa du Zaïre (nGaLa au singulier et BanGaLa au pluriel).

Afin de renouer les liens brisés avec notre Terre d’origine et avec nos Aïeux, il est vital pour nous que nous nous désignions par notre véritable nom à savoir fils ou fille de KaLa, de GaLa, ou éventuellement de KaMa, d’où Kamit.

PIERRE NILLON

 

http://pierre-nillon.com/index_dia_theo.htm

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 14:03

En croyant etouffer le peuple ivoirien, le président de la France a fini par porter le poignard dans le dos des gaulois, son propre camp. Nicolas sarkozy a fini par convaincre plus d’un qu’il est le nouvel indicateur de troubles en Afrique et qui par ricochet fait perdre la France. Le coup d’etat mediatique que tente Nicolas Sarkozy sur les bords de la lagune Ebriee vient de connaître un nouveau développement avec la decision de l’union monetaire ouest africaine d’exclure l’element qui participe de son rayonnement économique. Cette nième sanction peut elle faire rompre le roseau Ivoire? Non, pour la simple raison que la Cote d’Ivoire a de tout temps cherche le moyen de recouvrer sa liberté économique vis a vis de la banque de France et ensuite du serpent economique europeen avec l’euro et que cette occasion lui est enfin offerte. Ce pays qui pese 40% de l’Economie de la dite union a t elle les moyens de rebondire aussi aisement?
A la lumière de cette avant derniere carte de Sarkozy, l’engagement militaire restant à venir, la cote d’ivoire se voit enfin sur le chemin de non retour dans le processus d’un developpement durable. Enfin, le pays du president GBAGBO va se servir des énormes richesses de son sous sol sans l’obligation de verser 50% de son revenu au tresor francais. La Cote d’Ivoire est enfin libre de financer une economie Ivoirienne sans subir les décisions de la banque de France a travers les taux directeurs exagérément élevés de la BCEAO. Face a l’UEMOA  qui interdit le pays de GBAGBO de jouir du fruit de son labeur, la Cote d’Ivoire qui sait, ne peut s’en feliciter. Pourquoi? En effet, mis a part les points cites plus haut, il faut noter que le Zimbabwe est en ce moment oblige d’utiliser le dollars americains vu ses difficultes a maitriser l’inflation qui a rendu sa monnaie nationale inexistante. Evidemment la Cote d’Ivoire se tournera pas vers l’oncle Sam, par contre le president GBAGBO a certainement deja pris la decision immediate de faire appel a la Chine, pourvoyeur de fonds a l’echelle mondiale. Rappelons que la planete terre est en ce moment sous le pouvoir de la Chine economique. Avec ses 2000 milliards d’euro de reserves, la Chine est sur le point de litteraliment acheter les pays  dits « PIIGS » ou « cochons » d’europe, un achronyme donne par les « traders et journalists » au groupe de pays incluant le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grece et l’Espagne. Ses pays n’ont d’autre choix que de vendre la dette souveraine a Jiabao (premier minstre chinois).Un fait frappant est que hors mis le geant Allemand, les pilliers europeens qui ne souffrent pas de cette crise sont la France et la Belgique, en tout cas pour l’instant. Ces derniers sont justement ceux la meme qui ont base leur puissance economique sur l’exploitation abusive de l’Afrique noire. Bref.
La logique d’etranglement du peuple ivoirien  pour avoir decide de “rentrer dans l’histoire”, est un échec cuisant pour Sarkozy car la Cote d’Ivoire n’est pas seule! La Cote d’Ivoire ne saurait etre seule dans un monde ou le mure de Berlin n’existe plus et surtout un monde ou le pouvoir économique n’a plus son siège a Washington. Mieux avec des quantités aussi énormes de ressources minières et énergétiques,la Cote d’Iivoire qui sait, ne peut qu’etre heureuse de la dernière carte jouée par Sarkozy a travers l’UEMOA. Au delà de cette limite de vision de la politique africaine de la France, La Cote d’Ivoire ne peut que benir l’arrivee de Sarkozy a l’Elysee. Il permet a la première puissance économique de l’UEMOA de pouvoir jouir enfin des bénéfices a exporter ses biens dans un contexte de taux de change flexible et faible avec une nouvelle monnaie. A la Cote d’Ivoire est ainsi donnée l’opportunite de ne pas compter parmi les pays pauvres de la planète qui comptent sur le PPTE, car désormais exemptée de “taxes” abusives au profit du tresor francais; taxes don’t les revenues servent ensuite a endetter les economies africaines.
Cette dernière décision de la « Francafrique »  aura donc pour seul effet d’accelerer le processus de l’independence economique de la Cote d’Ivoire, désormais libérée de la ponction qu’exerce la BCEAO sur son revenue a travers un taux de change exagérément eleve vu son objectif de taux d’inflation qui ne respecte aucune logique de développement economique. Le plus intéressant est que la Cote d’Ivoire sera entourée de partenaires commerciaux avec un franc CFA fort et qui ont naturellement une balance des paiement déficitaire. La Cote d’Ivoire hors UEMOA, sera le fer de lance de la révolution africaine au regards du bon qualitative que va enregistrer le pays a court terme.
Que Dieu bénisse la Cote D’Ivoire
Gohou Danon
Fait a Londres le 24 Decembre 2010

SOURCE :http://gohoudanon.wordpress.com/

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 13:42

Depuis le Jeudi 23 décembre 2010, la France a fini par mettre à exécution sa menace d’asphyxie financière du peuple de Côte d’Ivoire pour la seule gloire d’Alassane Dramane Ouattara l’homme par qui et pour qui le malheur arrive et s’abat sur 20 millions d’habitants. Cette décision en soi n’est aucunement surprenante eu égard à la puissance prépondérante de Paris dans le processus de décision de la BCEAO et de la BEAC. D’ailleurs par cet acte, les plus sceptiques des africains qui en doutaient viennent de comprendre que la zone franc et la BCEAO ou la BEAC qui les représentent sont des machins sous les ordres de Paris.
Ce que l’UEMOA vient donc de décider n’est rien d’autre que le reflet de la volonté de Paris de mettre en difficulté non pas le Président GBAGBO mais plutôt le peuple de Côte d’Ivoire dans l’espoir de retourner les populations ainsi appauvries et miséreuses contre les institutions de la République. Face donc à cette situation point n’est besoin de continuer à tergiverser, la Côte d’Ivoire doit se rendre maître de la suite du processus en posant des actes qui contribueront définitivement à couper l’ombrageux cordon ombilico-financier qui nous lie à Paris depuis des lustres. Il faut donc agir ici et maintenant et ne pas attendre le prochain coup tordu de Sarkozy.

A- Ils auront peut-être la signature à la BCEAO, mais nous avons la maîtrise de l’économie réelle en Côte d’Ivoire
En annonçant pompeusement le transfert du pouvoir de signature et donc de décision de la Côte d’Ivoire à la république hôtelière du golf d’Alassane Ouattara, la France et l’UEMOA s’adonnent à ce qu’il convient dans ce cas d’appeler « un effet d’annonce » ou encore « angoisse de l’efficience».
En effet si la Côte d’Ivoire réelle « pas celle du golf hôtel » ne peut plus avoir accès à son compte de la BCEAO rien ne l’oblige à continuer d’alimenter celui ci mais surtout à participer au financement du compte d’opération de la BCEAO ouvert au trésor public français qui oblige la banque centrale depuis 2005 àdéposer 50% de ses réserves de change auprès du trésor français, en contrepartie de la convertibilité illimitée garantie par la France et surtout de la possibilité de découvert accordée au pays de la zone franc. Ces réserves étant utilisées sur le principe de la solidarité, la Côte d’ivoire pays le plus riche de l’UEMOA (environ 40% des richesses produites) cotisait donc pour les autres pays de ladite zone. En d’autres termes les richesses produites en Côte d’Ivoire servaient à financer les déficits budgétaires du Sénégal, du Burkina, du Mali, du Niger, du Togo, du Benin et de la Guinée Bissau au nom du sacro saint principe de solidarité.

Cela est démontré dans le rapport annuel de la SGBCI 2009 à la page 4/41 qui stipule :
« 
Affectée en 2009 par la crise économique mondiale, la zone de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a néanmoins fait preuve de résistance. Bien qu’en retrait par rapport aux prévisions initiales (4,9%), son taux de croissance est ressorti à 2,9% contre 3,7% en 2008. Les mesures de soutien adoptées par les Institutions communautaires et les Etats membres ont eu des effets positifs, en particulier l’injection dans l’économie régionale de plus de 700 milliards destinés à l’apurement des arriérés intérieurs.Mais les finances publiques ont été mises à mal. Dans l’ensemble de la zone, le déficit budgétaire global s’est ainsi creusé, passant de 2,2% du PIB en 2008 à 3,3% en 2009.
Grâce au recul des cours du pétrole et à la faible variation des prix des produits alimentaires, le taux d’inflation moyen, qui avait atteint un niveau record en 2008 (7,4%), s’est fortement replié (1,1%).
En Côte d’Ivoire, l’embellie économique, constatée l’année précédente, s’est raffermie, comme en témoigne l’accélération du taux de croissance du PIB (3,7% contre +2,3% en 2008). 
»

Remercions donc DIEU de la possibilité qui nous est désormais offerte de disposer de la totalité de nos ressources financières. Maintenant tout ce qu’il nous reste à faire c’est de convoyer toutes nos recettes douanières et fiscales collectées sur l’ensemble de la zone gouvernementale non plus à la BCEAO mais au trésor ivoirien. Les recettes de l’état provenant à plus de 80% des impôts et des douanes, le gouvernement du 1er ministre AKE Ngbo devrait largement avoir les moyens de mettre en œuvre l’ambitieux programme de gouvernement du Président GBAGBO. Pour cela il suffit que les ivoiriens continuent de vaquer à leurs occupations professionnelles et à rester sourds aux appels à la désobéissance civile des rebelles comme ils l’ont fait jusqu’à présent. La France se sachant impuissante sur ce plan va continuer sur sa lancée négative pendant encore quelques mois dans le but d’abattre le moral du peuple, il faudra donc tenir coûte que coûte. Contrairement à l’angoisse des premiers instants, les ivoiriens doivent donc prendre conscience que la répudiation de la signature des autorités légales et légitimes de la République de Côte d’Ivoire est en fait une possibilité de mise en exergue du génie ivoirien. Pour ce faire nous devons par tous les moyens redevenir maîtres de la situation et non plus la subir.

B- Redevenons maître de la situation
En effet si nous continuons de subir les assauts de ceux dont les économies ont besoin de nous pour s’en sortir, la Côte d’Ivoire risque d’être toujours en train de chercher des stratégies pour répondre aux multiples attaques à venir. Toute l’énergie dépensée à cet effet ne nous permettra pas d’agir dans le sens du développement économique et du bien être de la population. Le fait d’être toujours l’objet d’attaques et de mise en difficultés des pays très pauvres comme le Burkina ou le Sénégal nous décrédibilise sur les marchés financiers. Il convient alors de prendre des initiatives offensives afin de mettre l’ennemi dans une position inconfortable qui puisse nous permettre de nous atteler à notre développement. Le faisant nous gagnerons en crédibilité vis-à-vis des investisseurs mondiaux qui contrairement aux apparences n’obéissent qu’à la probabilité de gains offertes par les différentes perspectives. Nous devons poser les actions suivantes :

1- Maitrisons d’abord notre économie
Le fait que les banques étrangères (SGBCI, BICICI, SIB) aient mis des difficultés pour procéder au paiement des salaires ordonné par le gouvernement du président GBAGBO et de son premier ministre AKE Ngbo le Jeudi 23 décembre dernier illustre la faiblesse des pays africains francophones et l’incapacité de tout pays à se développer lorsque son système économique est maîtrisé par des acteurs extérieurs dont les actions peuvent être contradictoires à l’intérêt général. Ils l’ont fait parce que Paris le leur a demandé et surtout parcequ’on a contribué à les rendre puissants chez nous. Ne soyons pas naïfs en écoutant les raisons farfelues qu’ils ont avancés pour se défendre. L’état doit ici et maintenant sévir par des actes concrets sinon tant qu’ils seront toujours aussi forts nous ne nous développerons jamais. Le développement économique passe par la maîtrise de la monnaie a-t-on coutume de dire. Nous devons donc affaiblir les banques françaises au profit des banques détenues par l’état ou des investisseurs ivoiriens.

1.1 Les fonctionnaires ivoiriens doivent faire virer leurs salaires dans les banques ivoiriennes (BNI, Versus, BHCI, BIAO, Banque Atlantique
Pourquoi ?
Ci-joint deux éléments extraits des rapports d’activité de la BICICI (année 2008) et de la SGBCI en ce qui concerne l’année 2009.

SGBCI page 11/41: « La SGBCI a su tirer parti d’une conjoncture économique plutôt favorable. Tout en poursuivant son programme de modernisation et de développement, elle a fait preuve de dynamisme sur le plan commercial, vis-à-vis de toutes les catégories de clientèle. Elle s’est aussi employée à améliorer la qualité de ses prestations, réalisant dans ce domaine des progrès significatifs. Malgré l’arrivée des nouveaux concurrents, notre Etablissement a renforcé sa position de leader. Ses parts de marché (en moyenne mensuelle) se sont ainsi établies à 21,5% pour les crédits à la clientèle et 22% pour les dépôts de même catégorie. »
Plus loin on lire : « Au 31 décembre les créances productives sur la clientèle s’élevaient à 428,4 milliards, en hausse de 22,8% par rapport à fin 2008. Elles ont été modérément gonflées en fin d’année par les concours consentis aux opérateurs de la filière cacaoyère, qui ont culminé à cette époque. »

BICICI page 12/40 : « La BICICI a poursuivi sa politique mesurée de développement au cours de l’année 2008, consolidant ainsi sa position d’acteur majeur au sein du marché bancaire en Côte d’Ivoire.
La tendance affichée au premier semestre 2008, s’est poursuivie avec des résultats qui se sont encore améliorés en fin d’année. 
»
Plus loin il est écris : « Cette Évolution des encours de crédit a pu être couverte par des dépôts clientèle conséquents que la BICICI, grâce à sa réputation de solidité et de sérieux, a collecté sans avoir à recourir à des ressources exceptionnelles ou chères. »

Les banques françaises comme le démontrent les passages ci-dessus tirés de leur rapport annuels gagnent beaucoup d’argent en Côte d’Ivoire. En effet pour allouer un crédit, une banque à besoin d’avoir des dépôts conséquents. L’activité du retail banking (banque de détail) étant principalement basé sur le binôme dépôts/crédits, ces banques là ont plus besoin des salaires des fonctionnaires ivoiriens qu’elles ne veulent le faire croire. Salaires (revenus réguliers) qui constituent la garantie principale sur laquelle se basent les établissements financiers pour l’octroi de crédits en tous genres. Les fonctionnaires ivoiriens devraient donc ouvrir massivement des comptes dans les banques ivoiriennes pour y percevoir leurs salaires et autres émoluments au lieu de continuer à enrichir les banques étrangères aux ordres de Paris. Cette action devrait permettre de considérablement amoindrir la capacité de nuisance futur des ses banques non coopérantes avec le gouvernement GBAGBO car le bras de fer financier avec Paris risque de devenir très tendu dans les semaines à venir. Ils convient donc de se rassurer quand à la volonté des acteurs financiers opérants dans la zone gouvernementale d’aider le gouvernement dans ses initiatives économiques futures.Vaut mieux donc renforcer la puissance financière des banques détenues par l’état ou des capitaux majoritairement ivoiriens au détriment des banques étrangères .

 

1.2 L’état doit immédiatement arrêter de traiter avec les banques françaises au profit des banques ivoiriennes
L’administration publique devrait dans le même élan arrêter toute collaboration avec les banques majoritairement détenues par les français et se tourner vers les banques ivoiriennes. Ces banques ont déjà par le passé montré leur capacité de mobilisation de ressources exceptionnelle quant il s’est agi de soutenir des entreprises ivoiriennes ou exerçant ici (75 milliards pour MTN en 2009 et 40 Milliards pour la SIR en 2010). Ainsi l’état se rendra moins dépendant des désidératas de Paris.

1.3 Conséquences
Affaiblir les banques françaises au profit des banques majoritairement détenues par des ivoiriens ou l’état lui-même aura pour conséquence de menacer dangereusement le ratio de solvabilité (ratio mcDonough) de la SGBCI et de la BICICI, ce qui à terme devrait permettre leur reprise par les banques ivoiriennes. Attention il ne s’agit pas de l’idée à relents populistes qui consiste à demander aux populations de retirer tous leurs avoirs le même jour pour engendrer un effondrement du système bancaire. Pour ne pas avoir de conséquences immédiates sur l’ensemble du secteur pour cause d’éventuelles faillites, les banques ivoiriennes pourraient exiger que malgré leur départ les fonctionnaires continuent de rembourser les crédits contractés auprès des banques à capitaux français ou même au demeurant racheter ces crédits lorsqu’il est possible de le faire. Le but étant de les maintenir sous perfusion le temps que le transfert de puissance passe des banques étrangères vers les banques ivoiriennes. Une fois la taille critique atteinte par les champions nationaux, le rachat des entités françaises ne devrait être que plus facile. Cette solution a donc le mérite d’éviter un effondrement brutal du système financier ivoirien eu égard aux différentes interactions bancaires existantes.

1.4 Créons très rapidement notre banque centrale et donc notre monnaie
Les dernières décisions de l’UEMOA qui agit sous l’instigation de la France nous oblige à créer notre propre monnaie que nous le voulions ou non. Cette hypothèse autrefois utopique s’impose de fait à nous si tel est que nous voulons vraiment être une référence pour l’Afrique libre, décomplexée sur le chemin du vrai développement économique. J’épargnerai ici aux lecteurs les complexités techniques de mise en œuvre d’une telle entreprise et des moyens de lutte contre l’inflation pour m’attarder sur ses conséquences immédiates.

- Avantages
Contrairement à ce que pourraient penser beaucoup de sceptiques, un franc ivoirien serait une aubaine pour la Côte d’Ivoire pour les raisons suivantes :
• Réelle indépendance économique
• Disponibilité pleine et entière de nos ressources financières qu’on pourrait ainsi allouer à des actes de développement

- Inconvénients
Cette option sonnera le glas du système mafieux du franc CFA car si nous sortons de l’UEMOA, la parité entre le franc CFA BCEAO et le franc CFA BEAC sera difficilement tenable. La zone BEAC sera beaucoup plus puissante que la zone BCEAO donc ce déséquilibre fera certainement grincer des dents en Afrique centrale.
Il faut aussi prendre en compte le fait qu’une réussite de la Côte d’Ivoire emmènerait indubitablement le Cameroun à se poser des questions lui qui joue un peu le même rôle ingrat que la Côte d’Ivoire en zone BEAC.

- Le risque de non reconnaissance et de non convertibilité du futur franc ivoirien à l’extérieur.
En réalité c’est exactement le cas du franc CFA aujourd’hui. Il est impossible à un ivoirien de convertir les francs CFA directement en Euros ou quelque autres devises que ce soit dans un bureau de changes en Amérique, Asie, Europe et Océanie. La convertibilité réelle du franc CFA est donc une vue de l’esprit une fois sortie de la zone CFA. Les gens sont obligés de convertir les francs CFA dans les banques de la zone UEMOA dans la devise étrangère convoitée avant de voyager. Les plus chanceux utilisent des « traveller’s check ».
Nous pourrons donc continuer de faire de même avec le nouveau franc ivoirien sans aucun risque dans les banques exerçants en Côte d’Ivoire avant tout projet de voyage..
Pour nos échanges internationaux là aussi on fera comme d’habitude, on vendra en dollars et après on convertira sur place en Côte d’Ivoire.
Le risque de non reconnaissance internationale n’est donc pas une menace en soit.

2- Favoriser une nouvelle classe d’industriels et d’hommes d’affaires ivoiriens
Sur la longue et tumultueuse mais ô combien exaltante route de l’indépendance économique il y a une chose que les gouvernants doivent considérer avec attention. S’il est maintenant admis que l’état ne crée pas d’emplois mais plutôt les conditions de création massives de l’emploi par le privé, il convient de permettre l’émergence d’une race d’investisseurs et d’hommes d’affaires ivoiriens. Il faut créer de toutes pièces des centaines de Diagou, de Dossongui et autres pionniers du business ivoirien. Le gouvernement ivoirien doit donc réfléchir à la mise en place d’un équivalent du « small business act » américain afin de permettre à ceux qui bénéficieront des aides financières de la banque d’emploi et à toutes les autres petites entreprises d’accéder aux marchés publics de l’état de Côte d’Ivoire sur la base du rapport qualité/prix donc de critères objectifs. Cette partie fera très bientôt l’objet d’un article entier mais d’ores et déjà sachez que la réussite créera nécessairement des vocations d’hommes d’affaires en lieu et place de celles de fonctionnaires que le PDCI a crée. Ainsi l’ivoirien nouveau associera la réussite sociale à l’entrepreneuriat et non à la politique ou à l’occupation d’un poste de responsabilité dans l’administration publique.

Conclusion
La Côte d’Ivoire est à la croisée des chemins. Poussée malgré elle à faire un choix cornélien : Voler enfin de ses propres ailes et donc se préparer à mener une guerre économique totale à la France au risque de voir cette dernière armer des bras africains pour l’entrainer dans une guerre militaire dévastatrice ou continuer comme avant dans le système françafricain et gagner la tranquillité des peuples soumis, assujettis et incroyablement exploités par la France.
L’histoire et les peuples africains épris de justice et de liberté nous regardent alors ils nous appartient de faire le bon choix.

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 10:46

Résumé et Explications de texte sur mon précédent post relatif au fonctionnement de la BCEAO et intitulé : « COMMENT NOTRE ARGENT ENRICHI LA FRANCE »

1.Pour un franc cfa battu, la France demande en garanti pour assurer sa convertibilité, presque 10 f cfa.

Commentaire : Pour 1 fcfa fabriqué et mis en circulation par la France ,elle nous demande en environ 10fcfa en garanti pour assurer sa convertibilité ! Est-ce vraiment indispensable ? Question :Comment font les Ghanéens,lesLibériens,les Guinéens,les Nigérians qui fabriquent leurs propres monnaies ? N’oublions pas que le FCFA nous a été imposé par la France donc il sert plus son intérêt que les nôtres .

2.La banque centrale dépose ensuite 50% de ces réserves de change auprès du trésor français sur le compte d’opération, en contrepartie de la convertibilité illimitée garantie par la France. Ce taux de 50% est entré en vigueur en 2005. Il était de 65% dans le premier accord .

Commentaire :  Quand on vend à l’extérieur (en dehors de la zone franc : France et les 8 pays de l’UEMOA ) la France garde 50% de notre avoir(pour parler simplement notre avoir c’est notre propre argent acquis à la sueur de notre front ) chez elle ; et cet argent est en devises ( monnaies étrangères ) .

2.Le compte d’opération est un compte ouvert au trésor français au nom de la BCEAO. Selon M. Bolo Sanou(vice-gouverneur de la BCEAO) , c’est un compte rémunéré qui offre la possibilité d’un découvert illimité. Mais en cas de découvert sur le compte d’opérations le trésor français prélève des intérêts.

Commentaire : Si on a plus suffisamment de devises pour faire face à nos engagements (nos obligations ,nos dettes ) on peut demander à la France de nous en prêter et elle nous prend des intérêts alors qu’elle dispose gratuitement de notre argent ( elle ne nous paie pas d’intérêts pour l’argent qu’elle garde :c’est qu’elle banque ça ! )

3.La monnaie relève de la souveraineté des Etats, et est surtout le reflet de la politique et des rapports de forces. C’est pourquoi M. Bolo Sanou (vice Gouverneur de la BCEAO ) affirme que la question du mariage f cfa et euro est un sujet éminemment politique. Cet arrimage du franc cfa à l’euro est un prolongement de l’union française qui regroupait la France et ses colonies.

Commentaire : Nous sommes dans les faits dans « l’Union Française » donc pas indépendants .

 

3.Après les indépendances, le colonisateur n’a pas souhaité couper le cordon ombilical avec ses colonies, notamment dans le secteur économique. Les pays de l’UMOA ne sont pas maîtres de leur monnaie, donc de leur économie. L’histoire du franc des colonies d’Afrique montre que cette monnaie est fortement vitale pour l’ancienne métropole.

Commentaire ; « cette monnaie est fortement vitale pour l’ancienne métropole » donc si tous les pays africains membres de la zone franc (les pays de l’Afrique Occidentale et Centrale ) quittent cette zone , la France tombe .

3.La seconde guerre mondiale et ses conséquences sur l’économie de la France va bouleverser l’ordre dans la zone franc. Les transactions avec les colonies sont perturbées par les difficultés du transport maritime avant d’être complètement arrêtées. L’inflation sévit partout et s’en est suivie une perte globale de la compétitivité de la zone franc. La France affaiblie économiquement par la guerre, enregistrait une dépréciation forcée de sa monnaie face à la livre sterling et au dollar américain.

Une reforme monétaire s’imposait dans la zone franc pour une reprise des exportations. Ce sont les colonies qui vont payer le prix fort. La France décide le 25 décembre 1945 de dévaluer le franc et de créer des devises pour ses colonies avec des parités fixes. Les francs des colonies françaises d’Afrique (CFA) et des colonies françaises du pacifique (CFP) furent ainsi créés.

La création de cette sous monnaie permet à la France d’importer beaucoup moins cher et de vendre plus cher à ces colonies( Commentaire : la création du FCFA à sauver la France de la déchéance ) . Le pouvoir d’achat dans les colonies devenait également très élevé avec la hausse des prix des marchandises importées, et la baisse des prix des produits exportés des colonies.

Ces colonies qui ont participé à l’effort de guerre devront encore continuer à se saigner pour le relèvement de l’économie française. Les producteurs africains devront exporter plus pour acheter moins. La France reprenait ainsi les échanges commerciaux par une spoliation de ses colonies. (Commentaire : Spolier selon le dictionnaire signifie  déposséder, dépouiller, déshériter, gruger, soustraire, voler .

Voir http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/spolier/ )

 Le f cfa est donc une monnaie de spoliation dans ses origines. Il n’y avait rien de surprenant que cette intégration économique forcée des colonies servait plus le peuple français. Le pacte colonial en vigueur était l’expression de cette véritable spoliation aggravée par l’effort de guerre et le f cfa. Ce pacte colonial imposait que les colonies ne pouvaient vendre et acheter qu’avec la métropole.

 

 4.Il a été créé l’institut d’émission, un établissement public national français avec siège à Paris. C’est lui qui a le privilège exclusif d’émettre des billets de banques pour les pays de l’Afrique occidentale française. La politique monétaire reste toujours le monopole de la France. La réglementation, la législation relative à la monnaie et aux changes reste toujours de la compétence de la France.

Cet institut d’émission qui joue le rôle de banque centrale servira à financer l’économie française. (Commentaire : Pas de COMMENTAIRE , tout est dit ici )

 

5.La banque centrale de l’UMOA est le prolongement de l’institut d’émission. Les opérations de change avec la BCEAO, tout comme l’institut d’émission sont exécutées dans le cadre de la convention de compte d’opérations signée en 1955 entre l’institut d’émission et le trésor public français. Cette convention stipule que l’institut dispose d’un compte courant ou compte d’opérations au trésor public français, l’institut d’émission y verse tous ses avoirs qu’il se constitue hors du territoire d’émission, exception faite des sommes faites pour sa trésorerie courante. Lorsque le solde du compte est débiteur, le trésor prélève des intérêts et si le solde est créditeur, il reste en dépôt au trésor français.

Commentaire :Lorsqu’on doit de l’argent aux Français on paye des intérêts mais quand c’est eux qui nous doivent , ILS NE PAYENT  ABSOLUMENT ET STRICTEMENT RIEN .

 

6.Cet institut d’émission subit une transformation en 1959 pour devenir banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sous contrôle français. Les attributs et les fonctions ne changent pas.

Commentaire : L’Institut d’Emission devenu aujourd’hui BCEAO n’a véritablement pas changé dans son fonctionnement .

 

7.Le président mauritanien expliquait en ces termes les raisons de battre une monnaie. « Nous savons qu’on ne peut être indépendant économiquement si on ne bat pas sa propre monnaie.

 

8.Les quelques reformes recommandées n’ont pas été du goût des autorités françaises qui y voyaient des velléités d’autonomie.

L’esprit colonial demeure toutefois dans cette nouvelle gestion et ce partenariat négocié sous des conditions.

Commentaire : Notre indépendance ne les arrange pas financièrement .

9.Il y a actuellement environ 8000 milliards de francs CFA venant de la BCEAO et la BEAC stockés au Trésor public, soit plus de 12 milliards d’euros. C’est autant d’argent qui est amputé du budget des États de la zone franc. La France rémunère les banques centrales africaines en intérêts, tout en se servant au passage grâce à des placements privés (des sommes dégagées au profit de la France qui se comptent en centaines de millions d’euros). Pire, la part d’intérêts versée aux banques centrales est comptabilisée dans l’Aide Publique au Développement !

Commentaire : Ce sont les intérêts de notre propre argent gardé et fructifiez par les Français qu’on nous donne et on nous dit que c’est une « aide » .

CONCLUSION : CHERS FRERES AFRICAINS ARRÊTONS D’ENRICHIR LA France POUR NOUS ENRICHIR NOUS-MÊMES , TAISONS NOS QUERELLES QUI SERVENT La France .UNISSONS-NOUS CAR  ENSEMBLE NOUS SERONT TRES FORT  . IL N’Y A POINT DE SALUT DANS LE MAINTIEN DU FCFA .

 

N.B : Seuls les commentaires(en bleu sont de moi) pour le reste du texte voici la source :

http://www.saharamedias.net/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1191:uemoa-bceao-comment-notre-argent-enrichit-la-france-&catid=6:societe-et-divers&Itemid=6&lang=fr

 

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 09:44

Sarkozy devrait sûrement regarder les enfants des polygames et des femmes excisés avec un œil beaucoup plus bienveillant. Notre argent depuis la seconde guerre mondiale, permet au trésor français de bien se tenir. Nos pays, anciennes colonies de la France, continuent à travers la BCEAO de déposer 50% de leurs réserves d’argent au trésor français, pour obtenir une garantie de convertibilité inutile. Ces dépôts sont estimés aujourd’hui à plus de 8000 milliards de francs cfa.

C’est-à-dire que pour un franc cfa battu, la France demande en garanti pour assurer sa convertibilité, presque 10 f cfa. Les africains sont loin d’être inutiles à la France. Ils n’ont pas seulement les élites pour le rappeler souvent aux néo-lépenistes de L’Elysée. Le franc des colonies françaises d’Afrique (CFA) rebaptisé franc de la communauté française d’Afrique reste toujours accroché à l’ancienne Métropole. Les pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) ont choisi de déposer leurs réserves de change au trésor public français. Certains pays du Maghreb et la Mauritanie ont choisi de battre leur propre monnaie et de quitter la zone franc pour une organisation libre de leur économie à l’aube des indépendances. L’Afrique noire française est-elle restée dans le schéma qui a guidé la monnaie en 1945. Les économies restent toujours surveillées par la France à travers les accords de coopérations et les convention d’opération.

Selon le directeur national de la banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) au Burkina, M. Bolo Sanou, la monnaie est le miroir de la société. Elle reflète la santé économique d’un pays. C’est elle la locomotive de l’économie et du développement. On ne peut donc dissocier politique monétaire et politique économique. La BCEAO doit sauvegarder la valeur interne et externe de la monnaie pour garantir la stabilité des prix. Elle a le droit exclusif de l’émission monétaire.

La définition de la politique de change et de réserves de changes reste toutefois la prérogative du conseil de ministre de l’UMOA. Cette politique tient compte de l’accord de coopération entre la France et les pays de l’UMOA et les conventions de compte d’opérations conclues avec le trésor français. Les termes de ces accords laissent penser que le CFA est une sous monnaie du franc français, puis de l’euro.

Il existe différents types de régime de change dont le taux de change fixe et le taux de change flexible. Les pays de l’UMOA ont opté pour cette dernière forme. Le directeur national a fait savoir qu’il n’existe pas de régime idéal. Le franc de la communauté française d’Afrique (f cfa) est lié à l’euro pour une parité fixe de 655,957 f cfa. Par contre les taux de change avec les autres devises s’effectuent en fonction du cours des marchés. Mais toutes ces devises doivent être converties au préalable en euro suivant la cotation du jour de cette monnaie sur le marché de change. L’accord de coopération signée entre la France et ses ex colonies en 1973 à Dakar prévoit que la France apporte un appui à l’UMOA pour assurer la libre convertibilité illimitée du f cfa quelles que soient les circonstances. Cela se traduit par la protection contre le risque d’épuisement en devises. La France et ses colonies ont convenu également à la centralisation des réserves de changes des pays de l’UMOA.

Ces réserves sont utilisées sur le principe de la solidarité. La banque centrale dépose ensuite 50% de ces réserves de change auprès du trésor français sur le compte d’opération, en contrepartie de la convertibilité illimitée garantie par la France. Ce taux de 50% est entré en vigueur en 2005. Il était de 65% dans le premier accord. L’article 2 de cet accord stipulait que la banque centrale versera au compte d’opérations du trésor français les disponibilités qu’elle pourra avoir en dehors de la zone d’émission, soit 65% de ses avoirs extérieurs. Les 35% doivent servir à des charges bien définies. Il s’agit des sommes nécessaires pour la trésorerie courante de la banque centrale, pour obligations contractées par les Etats à l’égard du FMI et des sommes libellées en devises auprès de la banque des Règlements internationaux (BRI) etc Le compte d’opération est un compte ouvert au trésor français au nom de la BCEAO. Selon M. Bolo Sanou, c’est un compte rémunéré qui offre la possibilité d’un découvert illimité. Mais en cas de découvert sur le compte d’opérations le trésor français prélève des intérêts.

Le fcfa est une monnaie imposée par la France à ses colonies en 1939 et officialisée en 1945. Jadis Franc des Colonies Françaises d’Afrique, l’appellation est passée à Franc des Communautés Financières d’Afrique. La monnaie relève de la souveraineté des Etats, et est surtout le reflet de la politique et des rapports de forces. C’est pourquoi M. Bolo Sanou affirme que la question du mariage f cfa et euro est un sujet éminemment politique. Cet arrimage du franc cfa à l’euro est un prolongement de l’union française qui regroupait la France et ses colonies. Après les indépendances, le colonisateur n’a pas souhaité couper le cordon ombilical avec ses colonies, notamment dans le secteur économique. Les pays de l’UMOA ne sont pas maîtres de leur monnaie, donc de leur économie. L’histoire du franc des colonies d’Afrique montre que cette monnaie est fortement vitale pour l’ancienne métropole.

Le franc cfa, instrument de domination et de spoliation des colonies

Le franc, monnaie française a été imposé par la France à toutes ses colonies. En Afrique le colon exigeait dès 1891 que l’impôt de capitation soit payé en franc français. Les monnaies locales et étrangères étaient ainsi bannies. Les populations africaines étaient contraintes d’introduire dans les échanges le franc français.

Les colonies qui venaient d’adopter la monnaie de la métropole, intégraient du coup la zone franc de l’union française. La zone franc est une zone monétaire unique sans problème de change. On ne pouvait pas encore parler de change puisque c’est une monnaie unique pour la France et ses colonies. Mais la seconde guerre mondiale et ses conséquences sur l’économie de la France va bouleverser l’ordre dans la zone franc. Les transactions avec les colonies sont perturbées par les difficultés du transport maritime avant d’être complètement arrêtées. L’inflation sévit partout et s’en est suivie une perte globale de la compétitivité de la zone franc. La France affaiblie économiquement par la guerre, enregistrait une dépréciation forcée de sa monnaie face à la livre sterling et au dollar américain.

Une reforme monétaire s’imposait dans la zone franc pour une reprise des exportations. Ce sont les colonies qui vont payer le prix fort. La France décide le 25 décembre 1945 de dévaluer le franc et de créer des devises pour ses colonies avec des parités fixes. Les francs des colonies françaises d’Afrique (CFA) et des colonies françaises du pacifique (CFP) furent ainsi créés.

La création de cette sous monnaie permet à la France d’importer beaucoup moins cher et de vendre plus cher à ces colonies. Le pouvoir d’achat dans les colonies devenait également très élevé avec la hausse des prix des marchandises importées, et la baisse des prix des produits exportés des colonies.

Ces colonies qui ont participé à l’effort de guerre devront encore continuer à se saigner pour le relèvement de l’économie française. Les producteurs africains devront exporter plus pour acheter moins. La France reprenait ainsi les échanges commerciaux par une spoliation de ses colonies. Le f cfa est donc une monnaie de spoliation dans ses origines. Il n’y avait rien de surprenant que cette intégration économique forcée des colonies servait plus le peuple français. Le pacte colonial en vigueur était l’expression de cette véritable spoliation aggravée par l’effort de guerre et le f cfa. Ce pacte colonial imposait que les colonies ne pouvaient vendre et acheter qu’avec la métropole. Les prix sont fixés également par la puissance. Elles ne pouvaient pas avoir d’industries, la France se chargeait de la transformation des matières premières.

La BCEAO , une œuvre de la France

Le fcfa est resté sous le contrôle exclusif de la métropole, et il a fallu attendre la signature de la loi cadre en 1946 pour que quelques aspirations des colonies soient prises en compte. Il a été créé l’institut d’émission, un établissement public national français avec siège à Paris. C’est lui qui a le privilège exclusif d’émettre des billets de banques pour les pays de l’Afrique occidentale française. La politique monétaire reste toujours le monopole de la France. La réglementation, la législation relative à la monnaie et aux changes reste toujours de la compétence de la France.

Cet institut d’émission qui joue le rôle de banque centrale servira à financer l’économie française. Il faut donc remonter à la convention de 1955 pour comprendre les liens séculaires entre le trésor public de France et la BCEAO. La banque centrale de l’UMOA est le prolongement de l’institut d’émission. Les opérations de change avec la BCEAO, tout comme l’institut d’émission sont exécutées dans le cadre de la convention de compte d’opérations signée en 1955 entre l’institut d’émission et le trésor public français. Cette convention stipule que l’institut dispose d’un compte courant ou compte d’opérations au trésor public français, l’institut d’émission y verse tous ses avoirs qu’il se constitue hors du territoire d’émission, exception faite des sommes faites pour sa trésorerie courante. Lorsque le solde du compte est débiteur, le trésor prélève des intérêts et si le solde est créditeur, il reste en dépôt au trésor français.

Cet institut d’émission subit une transformation en 1959 pour devenir banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sous contrôle français. Les attributs et les fonctions ne changent pas. Pour une fois les africains entrent au conseil d’administration avec huit représentants et huit pour la France. Mais ce n’était que formelle, puisque les décisions dépendaient beaucoup plus de la métropole que des africains. La BCEAO a évolué sous ce statut jusqu’en 1972. Les pays de l’UMOA vont en ce moment demandé des reforme de l’institution. Le général Marc Garango ministre des finance de la Haute Volta fut le président du comité de réflexion de cette reforme.

Il semble que cette prise de conscience a été impulsée par le retrait de la Mauritanie et des pays du Maghreb de la zone franc. Ces pays ont décidé de battre leur propre monnaie.

Le président mauritanien expliquait en ces termes les raisons de battre une monnaie. « Nous savons qu’on ne peut être indépendant économiquement si on ne bat pas sa propre monnaie. Si on n’a pas la maîtrise totale de la politique de crédit. Cette monnaie sera garantie par nos moyens nationaux malgré la sécheresse qui nous a accablée pendant trois années consécutives ». Les pays de l’Afrique noire française ont préféré évolué dans le giron français. Le renforcement du soutien de l’Etat français pour garantir la convertibilité du f cfa au niveau international a été même sollicité. Les quelques reformes recommandées n’ont pas été du goût des autorités françaises qui y voyaient des velléités d’autonomie. Les pays de l’UMOA vont néanmoins forcer la main de la France et obtenir une gestion partagée de la banque centrale sous un accord de coopération signée par les deux parties.

Les pays de l’UMOA vont obtenir l’africanisation de la banque centrale. Cela inclut une autonomie surveillée de gestion, le transfert de siège de la BCEAO sur le continent africain et le remplacement des français par des cadres africains au sein de la banque. Dakar fut choisi pour abriter le siège de la banque. C’est d’ailleurs dans cette ville que furent implantées les premières banques coloniales. L’esprit colonial demeure toutefois dans cette nouvelle gestion et ce partenariat négocié sous des conditions. La France maintient sa présence avec deux représentants dans le conseil d’administration de la banque centrale et participe à toutes les deliberations

Par Abdoul Razac Napon

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Les comptes d’opération

Il y a actuellement environ 8000 milliards de francs CFA venant de la BCEAO et la BEAC stockés au Trésor public, soit plus de 12 milliards d’euros. C’est autant d’argent qui est amputé du budget des États de la zone franc. La France rémunère les banques centrales africaines en intérêts, tout en se servant au passage grâce à des placements privés (des sommes dégagées au profit de la France qui se comptent en centaines de millions d’euros). Pire, la part d’intérêts versée aux banques centrales est comptabilisée dans l’Aide Publique au Développement !

Lorsque le rapport entre les avoirs extérieurs nets et les engagements à vue de chacune des Banques centrales est demeuré, au cours de trois mois consécutifs inférieur à 20 %, le Conseil d’administration de la Banque centrale concernée se réunit en vue d’adopter les mesures appropriées : relèvement des taux directeurs, réduction des montants de refinancement. Les statuts de la BCEAO précisent que lorsque les disponibilités en compte d’opérations présentent une « évolution qui laissera prévoir leur insuffisance pour faire face aux règlements à exécuter, elle devra alimenter le compte d’opérations par prélèvement sur les disponibilités qu’elle aura pu se constituer en devises étrangères autres que le franc, demander la cession à son profit, contre francs CFA, des devises détenues par les organismes publics ou privés des pays membres (pratique dite du » ratissage "), et invitera les Etats membres à exercer leurs droits de tirage sur le Fonds monétaire international.

Source : Afrik.com

L’Evènement

http://www.saharamedias.net/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1191:uemoa-bceao-comment-notre-argent-enrichit-la-france-&catid=6:societe-et-divers&Itemid=6&lang=fr

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