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Au nom de l’Union africaine, je voudrais saluer les membres de l’Assemblée générale des Nations Unies, et j’espère que cette séance sera l’une des plus historiques de l’Histoire du monde.

Au nom de l’Assemblée générale en sa soixante-quatrième session, présidée par la Libye, de l’Union africaine, d’un millier de royaumes africains traditionnels et en mon propre nom, je voudrais saisir cette occasion, en tant que Président de l’Union africaine, pour féliciter notre fils M. Obama qui participe pour la première fois à l’Assemblée générale en sa qualité de Président des États-Unis, et pour le saluer étant donné que c’est son pays qui nous accueille pour cette réunion.

Cette séance a lieu alors que nous devons faire face à de nombreux défis, et que le monde entier devrait s’unir et rassembler ses efforts pour relever les défis qui constituent notre principal ennemi commun, à savoir les changements climatiques et les crises internationales comme le déclin de l’économie capitaliste, les crises de l’eau et de la nourriture, la désertification, le terrorisme, l’immigration, la piraterie, les épidémies naturelles et celles causées par l’homme, ainsi que la prolifération nucléaire. Sans doute le virus de la grippe H1N1, originairement destiné à être utilisé comme une arme militaire, a-t-il été créé en laboratoire et s’est-il répandu accidentellement. Ces défis incluent également l’hypocrisie, la pauvreté, la peur, le matérialisme et l’immoralité.

Comme on le sait, l’ONU a été créée par trois ou quatre pays, à l’époque unis contre l’Allemagne. L’ONU s’est formé avec les pays qui s’étaient réunis pour lutter contre l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces pays ont constitué un organe appelé Conseil de sécurité, dont ils sont devenus les membres permanents, et se sont octroyé le droit de veto. Nous n’étions pas là à l’époque. L’ONU a été conçue selon les volontés de ces trois pays, et nous a demandé de nous conformer à une vision originellement destinée à lutter contre l’Allemagne. Voilà en substance ce qu’était véritablement l’ONU lorsqu’elle fut fondée il y a plus de 60 ans.

Cela s’est produit en l’absence de quelque 165 pays, dans une proportion d’un sur huit, c’est-à-dire qu’un pays était présent pour huit absents. Ils ont créé la Charte, dont j’ai ici une copie. Si on lit la Charte des Nations Unies, on trouve que le Préambule de la Charte diffère de ses Articles. Comment cela se peut-il? Tous ceux qui étaient présents à la Conférence de San Francisco en 1945 ont participé à la rédaction du Préambule, mais ils ont laissé les Articles et le Règlement intérieur du soi-disant Conseil de sécurité à des experts, des spécialistes et aux pays intéressés, ceux-là mêmes qui avaient créé le Conseil de sécurité et s’étaient unis contre l’Allemagne.

Le Préambule est très attrayant, et personne n’a rien à y redire, mais toutes les dispositions qui viennent ensuite contredisent complètement le Préambule. Nous rejetons ces dispositions, et nous ne les observerons jamais; elles sont révolues depuis la fin avec la Seconde Guerre mondiale. Le Préambule dit que toutes les nations, grandes ou petites, sont égales. Sommes-nous égaux s’agissant des sièges permanents? Non, nous ne sommes pas égaux. Le Préambule déclare noir sur blanc que toutes les nations sont égales, qu’elles soient grandes ou petites. Avons-nous le droit de veto? Sommes-nous vraiment égaux? Le Préambule dit que nous avons les mêmes droits, que nous soyons une grande ou une petite nation. C’est ce qui est dit dans le Préambule et ce sur quoi nous nous sommes mis d’accord. Le droit de veto contredit donc la Charte. Les sièges permanents contredisent la Charte. Nous n’acceptons ni ne reconnaissons le droit de veto.

Le Préambule de la Charte déclare qu’il ne sera pas fait usage de la force des armes, sauf dans l’intérêt commun. C’est le Préambule que nous avons adopté et signé, et nous avons rejoint l’ONU parce que nous voulions que la Charte reflète ces idées. Il dit que la force des armes ne doit être utilisée que dans l’intérêt commun de toutes les nations, mais que s’est-il passé depuis? Soixante-cinq guerres ont éclaté depuis la création de l’Organisation des Nations Unies et du Conseil de sécurité – 65 depuis leur création, faisant des millions de victimes de plus que la Deuxième guerre mondiale. Ces guerres, ainsi que le recours à l’agression et à la force au cours de ces 65 guerres, sont-elles dans l’intérêt commun de tous? Non, elles sont dans l’intérêt d’un ou trois ou quatre pays, mais certainement pas de toutes les nations.

Le Préambule déclare également que s’il est fait usage de la force des armes, cela doit être une force de l’ONU – par conséquent, une intervention militaire de l’ONU, avec l’accord conjoint des Nations Unies, et non pas seulement d’un, deux ou trois pays qui recourent à la force des armes. L’ensemble des Nations Unies doit décider d’entrer en guerre pour maintenir la paix et la sécurité internationales. Depuis la création de l’ONU en 1945, si un pays commet un acte d’agression envers un autre, l’ensemble des Nations Unies doit condamner et mettre fin à cet acte.

Par exemple, si la Libye attaque la France, l’Organisation des Nations Unies devra prendre des mesures répressives contre l’ennemi libyen car la France est un État indépendant et souverain, membre de l’Assemblée générale des Nations Unies. Nous avons l’obligation de défendre la souveraineté des États de manière collective. Cependant, 65 guerres offensives ont été menées sans que l’ONU prenne de mesures de répression. Huit d’entre elles étaient des guerres destructrices et de grande ampleur ayant entraîné la mort d’environ deux millions de personnes. Ces guerres ont été menées par les États disposant d’un siège permanent au Conseil de sécurité et du droit de veto. Les États sur lesquels nous nous appuyons et comptons pour garantir la sécurité et l’indépendance des peuples ont eux-mêmes porté atteinte à leur indépendance et ont eu recours à la force oppressive. Nous pensions qu’ils feraient reculer l’ennemi, protégeraient les populations et apporteraient la paix dans le monde et nous nous apercevons que ces pays utilisent la force brutale alors qu’ils bénéficient de sièges permanents au Conseil de sécurité ainsi que du droit de veto, qu’ils se sont octroyé.

« Aucune disposition de la présente Charte n’autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État ». Cela signifie que le régime étatique relève des affaires intérieures d’un pays et que personne ne peut intervenir dans ces affaires. Le régime en place peut être dictatorial, démocratique, socialiste, capitaliste, réactionnaire ou progressiste, cela concerne la société elle-même car il s’agit d’affaires intérieures. À Rome, Jules César a été élu dictateur. Le Sénat lui a donné pouvoir en ce sens car ils considéraient que la dictature étaient à l’époque utile à Rome. C’est une question interne. Qui peut dire à Rome : « Pourquoi avez-vous nommé Jules César dictateur? ». Voilà le point sur lequel nous sommes d’accord, le Préambule. La Charte ne mentionne pas le droit de veto. Si on nous avait dit que le veto y serait inscrit, pourquoi serions-nous devenus membres de l’Organisation des Nations Unies?

Nous avons rejoint l’Organisation des Nations Unies car nous y sommes égaux en droits et non pour que se présente ensuite un État qui s’est arrogé le droit de s’opposer à toutes nos décisions et dispose d’un siège permanent. Qui le lui a accordé? Quatre États se sont octroyé leur siège. Le seul pays qui dispose d’un siège permanent à l’issue d’un vote de l’Assemblée générale est la Chine. Nous lui avons donné nos voix pour qu’il y siège de manière permanente. La Chine est le seul État dont la présence au Conseil est démocratique. S’agissant des quatre autres sièges, leur présence relève de la dictature, nous a été imposée et nous ne la reconnaissons pas ni ne devons l’accepter.

La réforme du Conseil de sécurité ne doit pas s’orienter vers une augmentation du nombre de sièges. Une telle mesure reviendrait à « ajouter trop d’eau à l’argile », comme le dit littéralement un proverbe arabe. J’ignore comment l’interprète a traduit cette expression mais elle est l’équivalent de « retourner le couteau dans la plaie ». Sa traduction n’est pas aisée mais elle signifie « empirer les choses » ou « rajouter une couche ». De quelle façon? Car d’autres grands pays rejoindraient alors ces grandes puissances dont nous subissons les décisions et dont l’emprise sera de plus en plus pesante. Nous nous opposons par conséquent à une augmentation du nombre de sièges permanents. Cette solution n’est pas la bonne et serait même risquée car elle renforcerait davantage le rôle des grandes puissances. Les pays du tiers monde seraient alors écrasés ainsi que tous les petits pays qui composent désormais le groupe des Cent, les cent petits pays qui forment le Forum des petits États.

Quelle est la solution? La proposition requise est soumise aujourd’hui à l’Assemblée générale, présidée par M. Ali Treki, qui devra se prononcer par vote. Il s’agit de prendre en compte les décisions prises à la majorité des voix de l’Assemblée générale sans tenir compte de tout autre organe. Cette solution fermera la porte à l’animosité entre les pays et à une augmentation du nombre de sièges au Conseil de sécurité.

Cette proposition est soumise à l’Assemblée générale, au Secrétaire général et à M. Treki. Cela permettra de baser l’appartenance à l’Organisation sur le fédéralisme, d’instaurer un système démocratique fondé sur l’égalité de tous les États Membres et de confier le mandat du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale. Les fédérations, plutôt que les États, en seront membres. En effet, si nous ouvrons la voie à la réforme du Conseil telle qu’elle est actuellement envisagée, tous les États voudront disposer d’un siège au Conseil de sécurité, ce qui est leur droit puisque l’égalité entre les États est inscrite dans le Préambule de la Charte. Comment les en empêcher? Qui peut le leur interdire?

Qui peut empêcher l’Italie de revendiquer un siège si on en accorde un à l’Allemagne? L’Italie est le premier pays à avoir rejoint les Alliés et quitté l’Axe alors que l’Allemagne était l’agresseur et a été vaincue. Pas l’Allemagne actuelle, l’Allemagne nazie. De même, si l’Inde obtient un siège, ce à quoi elle peut légitimement prétendre, le Pakistan doit en avoir un aussi. Ces deux États disposent de l’arme nucléaire et sont en guerre. C’est une solution dangereuse. Si le Japon obtient un siège, pourquoi en refuser un à l’Indonésie qui est le plus grand pays musulman au monde? Que répondrez-vous ensuite à la Turquie, à l’Iran, à l’Ukraine, au Brésil, à l’Argentine ou à la Libye, qui a abandonné son programme d’armement nucléaire et qui mérite donc le droit de siéger au Conseil de sécurité car elle a contribué à la sécurité internationale? L’Égypte, le Nigéria, l’Algérie, le Congo, l’Afrique du Sud, la Tanzanie et l’Ukraine sont également des États importants. Il faut abandonner cette idée.

L’élargissement du Conseil est un stratagème absurde. Comment procéder à la réforme de l’ONU si d’autres grandes puissances viennent nous imposer leur volonté? La solution est donc l’instauration de la démocratie au sein du Congrès du monde qu’est l’Assemblée générale. Il faut confier le mandat du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale, le Conseil devenant simplement un organe exécutif pour la mise en œuvre des décisions de l’Assemblée.

L’Assemblée est le Parlement du monde, le congrès mondial, le législateur. Seules ses décisions ont un caractère obligatoire. C’est cela la démocratie. Le Conseil de sécurité doit se soumettre aux décisions de l’Assemblée générale et ne doit pas s’élever au-dessus d’elle. S’il le fait, nous devons le rejeter dès à présent. Ce sont là les organes législatifs des Membres de l’Organisation des Nations Unies et leurs résolutions devraient avoir force de loi. On dit que l’Assemblée générale devrait faire tout ce que le Conseil de sécurité recommande. Au contraire, le Conseil de sécurité devrait faire tout ce que l’Assemblée décide. Il s’agit des Nations Unies, de l’Assemblée qui compte 192 pays. Il ne s’agit pas du Conseil de sécurité qui ne compte que 15 États Membres.

Comment pouvons-nous être satisfaits de la paix et de la sécurité mondiales lorsque le monde entier est contrôlé par seulement cinq pays? Nous sommes 192 nations et pays et nous sommes comme des orateurs dans le Speakers’ Corner (coin des orateurs) de Hyde Park à Londres. Nous ne faisons que parler et personne n’applique nos décisions. Nous faisons de la figuration et n’avons pas notre mot à dire. Nous sommes exactement comme les orateurs du Speakers’ Corner. Nous faisons simplement un discours et, ensuite, nous disparaissons. C’est ce que vous faites actuellement.

Une fois que le Conseil de sécurité sera transformé en pouvoir exécutif qui, seul, appliquera les résolutions adoptées par l’Assemblée générale, il n’y aura plus de rivalité pour devenir membre du Conseil. Une fois que le Conseil de sécurité sera transformé en outil pour appliquer les résolutions de l’Assemblée générale, il n’y aura plus de compétition. Le Conseil de sécurité devrait, tout simplement, représenter toutes les nations. Conformément à la proposition présentée à l’Assemblée générale, il devrait y avoir des sièges permanents au Conseil de sécurité pour toutes les unions et tous les groupes de pays.

Les 27 pays de l’Union européenne devraient avoir un siège permanent au Conseil de sécurité. Les pays de l’Union africaine devaient avoir un siège permanent au Conseil de sécurité. Les pays d’Amérique latine et de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est devraient avoir des sièges permanents. La Fédération de Russie et les États-Unis d’Amérique sont déjà des membres permanents du Conseil de sécurité. La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), une fois qu’elle est pleinement constituée, devrait avoir un siège permanent. Les 22 pays de la Ligue des États arabes devraient avoir un siège permanent. Les 57 pays de l’Organisation de la Conférence islamique devraient avoir un siège permanent. Les 118 pays du Mouvement des pays non alignés devraient avoir un siège permanent.

Il y a également le G-100; peut-être les petits pays devraient eux aussi avoir un siège permanent. Les pays qui ne font pas partie de ces unions que j’ai mentionnées pourraient peut-être avoir également un siège permanent qu’ils occuperont à tour de rôle tous les six ou 12 mois. Je pense notamment aux pays comme le Japon et l’Australie qui ne font pas partie de ces organisations, telles que l’ASEAN, ou comme la Fédération de Russie qui n’est pas membre des unions européenne, latino-américaine ou africaine. Cela pourrait être une solution pour ces pays si l’Assemblée générale vote pour cette proposition.

Notre proposition est donc que le Conseil de sécurité sera composé d’unions de nations. Ainsi, nous consacrerons les principes de justice et de démocratie et nous n’aurons désormais plus un Conseil de sécurité composé de pays choisis parce qu’ils ont des armes nucléaires, de grandes économies ou des technologies avancées. C’est ça le terrorisme. Nous ne pouvons permettre que le Conseil de sécurité soit dirigé par des superpuissances : c’est bien là le terrorisme en soi.

C’est ce que nous devrions faire si nous voulons un monde unifié, sûr et pacifique. Si nous voulons continuer de vivre dans un monde en proie à la guerre, c’est à vous de voir. Nous continuerons d’avoir des conflits et de nous battre jusqu’au jour du jugement dernier ou de la fin du monde. Tous les membres du Conseil de sécurité devraient avoir le droit d’user du veto, ou alors, nous devrions nous débarrasser de l’idée même du veto avec cette nouvelle formation du Conseil. Ce serait un véritable Conseil de sécurité. Selon ces nouvelles propositions présentées à l’Assemblée générale, ce serait un conseil exécutif contrôlé par l’Assemblée générale qui aura réellement le pouvoir et pourra faire toutes les règles.

Ainsi, tous les pays seront sur un pied d’égalité au sein du Conseil de sécurité, tout comme ils le sont au sein de l’Assemblée générale. Au sein de l’Assemblée générale, nous sommes tous traités sur un pied d’égalité pour ce qui est de devenir membre et de voter. Tel devrait également être le cas au sein du Conseil de sécurité. Aujourd’hui, un pays a le droit de veto, un autre pays n’a pas le droit de veto; un pays a un siège permanent, un autre pays n’a pas de siège permanent. Nous ne saurions accepter cela et nous ne devrions accepter aucune résolution adoptée par le Conseil de sécurité dans sa composition actuelle. Nous avons été placés sous tutelle, nous avons été colonisés et maintenant nous sommes indépendants. Nous sommes ici aujourd’hui pour décider de l’avenir du monde d’une manière démocratique pour maintenir la paix et la sécurité de toutes les nations, grandes et petites, sur un pied d’égalité. Sans cela, c’est du terrorisme, car le terrorisme n’est pas seulement celui d’Al-Qaida, mais revêt également d’autres formes.

Nous devrions être guidés par la majorité qui se dégage des votes au sein de l’Assemblée générale seulement. Si l’Assemblée générale prend une décision en la mettant aux voix, ses ordres devraient être suivis et sa décision devrait être appliquée. Nul n’est au-dessus de l’Assemblée générale; toute entité affirmant être au-dessus de l’Assemblée générale devrait quitter l’ONU et être isolée. La démocratie n’est pas pour les riches et les plus puissants ou pour ceux qui commettent des actes terroristes. Toutes les nations devraient être et devraient apparaître sur un pied d’égalité.

Aujourd’hui, le Conseil de sécurité est le symbole du féodalisme de la sécurité, du féodalisme politique exercé par les membres permanents pour se protéger et pour s’en servir contre nous. On ne devrait pas l’appeler Conseil de sécurité mais Conseil de terreur. Sur le plan politique, s’ils ont besoin d’utiliser le Conseil de sécurité contre nous, ils s’adressent au Conseil de sécurité. S’ils n’ont pas besoin de l’utiliser contre nous, ils ignorent le Conseil de sécurité. S’ils ont un intérêt à défendre ou un but à poursuivre, ils respectent et magnifient la Charte des Nations Unies; ils ont recours au Chapitre VII de la Charte et l’utilisent contre les nations pauvres. Mais, s’ils souhaitent violer la Charte, ils l’ignorent comme si elle n’existait pas du tout.
Si l’on donne un droit de veto aux membres permanents du Conseil de sécurité qui ont déjà le pouvoir, c’est de l’injustice et du terrorisme et nous ne saurions le tolérer. Nous ne devrions pas vivre à l’ombre de cette injustice et sous la terreur.

Les superpuissances ont des intérêts mondiaux complexes, et elles se servent du veto pour défendre ces intérêts. Par exemple, au Conseil de sécurité, ils utilisent le pouvoir de l’Organisation des Nations Unies pour défendre leurs intérêts et pour terroriser et intimider le tiers monde, amenant celui-ci à vivre dans la terreur.

Depuis le début, depuis sa création en 1945, le Conseil de sécurité n’a pas assuré la sécurité. Au contraire, il a produit la terreur et des sanctions. Il est uniquement utilisé contre nous. Pour cette raison, nous ne nous engagerons plus à mettre en application les résolutions du Conseil de sécurité après ce discours, qui marque le quarantième anniversaire.

Soixante-cinq guerres ont éclaté : ou des combats entre petits pays, ou des guerres d’agression menées contre nous par les superpuissances. Le Conseil de sécurité, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies, n’a pris aucune mesure pour mettre fin à ces guerres ou ces actes d’agression contre des petits pays et peuples.
L’Assemblée générale va voter un certain nombre de propositions historiques. Ou bien nous agissons ensemble, ou bien nous serons divisés. Si chaque nation avait sa propre version de l’Assemblée générale, son Conseil de sécurité ainsi que les divers instruments, et si toutes les nations étaient sur un même pied d’égalité, les puissances qui ont maintenant des sièges permanents seraient obligées de se servir de leurs organes souverain – qu’il y en ait trois ou quatre – et d’exercer leurs droits contre elles-mêmes. Cela ne nous préoccupe pas du tout.

Aucune importance s’ils veulent garder leurs sièges permanents. Les sièges permanents ne nous préoccupent pas du tout. Nous n’accepterons jamais d’être sous leur contrôle ou celui du droit de veto qui leur a été accordé. Nous ne sommes pas stupides au point de donner le droit de veto à des superpuissances pour qu’elles s’en servent pour nous traiter comme des citoyens de deuxième ordre ou des nations paria. Ce n’est pas nous qui avons décidé que ces pays étaient des superpuissances et des nations respectables qui ont le pouvoir d’agir au nom de 192 pays.

Vous devriez également comprendre que la raison pour laquelle nous ne tenons pas compte des résolutions du Conseil de sécurité est que celles-ci sont utilisées uniquement contre nous et pas contre les superpuissances qui ont des sièges permanents et le droit de veto. Ces puissances n’utilisent jamais de résolutions contre elles-mêmes.

Mais elles sont utilisées contre nous. Cela a réduit l’Organisation des Nations Unies à un simulacre de ce qu’elle est censée être, a causé des guerres et a violé la souveraineté des États indépendants. Cela a entraîné des crimes de guerre et des génocides, et tout cela en violation de la Charte des Nations Unies.

Puisque personne ne tient compte du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, tous les pays et toutes les communautés ont créé leurs propres Conseils de sécurité, et en conséquence, le Conseil de sécurité qui siège ici se retrouve isolé.

 SOURCE : http://www.algathafi.org/html-french/cat_1_9.htm

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